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Rencontre Kim Jong Un et Poutine : trois choses à savoir

24 avril 2019

Moscou prône un dialogue sur le programme nucléaire de Pyongyang à partir d'une feuille de route définie avec la Chine. Mais la démarche devrait être suivie de près par Washington qui reste vigilant sur ses intérêts.

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Kombibild - Vladimir Putin und Kim Jong Un
Image : picture-alliance/AP Photo//D. Lovetsky/E. Vucci

Bruno Hellendorff : "La rencontre de Vladivostok intègre la problématique nord-coréenne dans une lutte de grandes puissances"

Le train couleur vert olive du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un était arrivé depuis ce mercredi matin 24 avril dans la gare de Vladivostok. C'est dans cette ville russe proche de la frontière avec la Corée du Nord qu'a lieu ce jeudi la rencontre entre Kim Jong Un et le président russe Vladimir Poutine.

A cette rencontre, la question hautement stratégique du nucléaire nord-coréen est inéluctable.

Russland Nordkorea l Treffen von  Vladimir Putin und Kim Jong Un - Ankunft
Image : Reuters/Press Service of Administration of Primorsky Krai/A. Safronov

Des enjeux majeurs

Moscou prône un dialogue avec Pyongyang sur la base d'une feuille de route définie par la Chine et la Russie. Mais les Etats-Unis tentent de convaincre le leader nord-coréen de démanteler son arsenal pratiquement sans condition. La rencontre de Vladivostok permet donc à la Russie de reprendre la main dans un dossier bloqué où les trois grandes puissances, Russie, Etats-Unis et Chine, sont à la manœuvre.

Selon Bruno Hellendorff, chercheur à l'institut Egmont pour les relations internationales basé en Belgique, "pour la Russie, il s'agit véritablement de s'inscrire, de s'imposer en quelque sorte comme acteur de cette diplomatie régionale, comme acteur de plein droit en disant : nous sommes dans la région, une ville et un territoire (Vladivostok, ndlr) dans la géographie de l'Asie du nord-est."

Le chercheur indique aussi que pour la Corée du Nord, l'intérêt "c'est de mobiliser un acteur supplémentaire dans un processus diplomatique qui s'est quelque peu enlisé."

La Chine quant à elle a réagi en estimant que le sommet de Vladivostok va contribuer à la paix et la stabilité sur la péninsule coréenne et dans la région.

Le président des Etats-Unis Donald Trump a déjà rencontré deux fois le dirigeant nord-coréen. Mais le processus peine à se conclure.

Photo de Fréjus Quenum à côté d'une carte du monde
Fréjus Quenum Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@frejusquenum