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Retard sur les objectifs de développement

Audrey Parmentier26 septembre 2008

L'Assemblée générale de l'ONU aura été dominée par les objectifs du millénaire pour le développement. Hier, les dirigeants du monde entier ont constaté une fois de plus qu'ils ne seraient pas atteints en 2015.

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Image : AP

«Jusqu'à présent, les progrès accomplis concernant les ODM ont été limités. De nombreux pays sont en retard.» Ce constat d'échec, c'est le président de l'Assemblée générale de l'ONU qui l'a fait, Miguel d'Escoto Brockmann, qui a demandé une réorientation des priorités. Il a en effet cité des calculs selon lesquels l'argent dépensé pour la guerre en Irak aurait payé une éducation scolaire primaire à tous les enfants du monde qui ne vont pas à l'école. Par ailleurs, Miguel d'Escoto Brockmann n'a pas hésité à dénoncer les politiques néolibérales qui obligent les pays pauvres à importer des produits agricoles à des prix imposés.

De leur côté, les dirigeants réunis à New York ont décidé d'investir 16 milliards de dollars supplémentaires dans la lutte contre la pauvreté. Ils ont également approuvé un plan mondial d'action contre le paludisme avec à la clé le déblocage de 3,5 milliards de dollars. Frank Walter Steinmeier, le ministre allemand des Affaires étrangères:


«Nous sommes bien loin de nos objectifs de lutte contre la pauvreté et de lutte contre les maladies. C'est pourquoi nous n'avons pas le choix: tous les orateurs ici l'ont confirmé, nous devons respecter nos engagements.»

Kampagne gegen Malaria in Kenia
Campagne contre la malaria au NigerImage : picture-alliance/dpa


Ces engagements pris en 1990 sont au nombre de 8: la réduction de moitié de l'extrême pauvreté et de la faim, le recul des grandes pandémies, de la mortalité infantile et de l'illettrisme, mais aussi l'égalité des sexes, l'amélioration de la santé maternelle et la protection de l'environnement. Des progrès ont été faits depuis, mais ils sont inégaux et contrariés ou retardés par des facteurs extérieurs: le réchauffement climatique et la crise financière actuelle en sont deux bons exemples. Ainsi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon a lancé hier un avertissement: la crise menace le bien-être de milliards de personnes, au premier rang desquelles les pauvres parmi les pauvres. Face à ce danger, le premier ministre chinois Wen Jiabao a demandé à ce que la communauté internationale poursuivre la réduction et l'annulation des dettes des pays les plus en difficulté.