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Rio 2016, ce sera finalement avec la Russie

Danielle wellignon / Bob Barry25 juillet 2016

Le CIO a pris la décision d’autoriser le comité olympique Russe á se rendre á Rio. Décision prise le 24 juillet 2016 après une conférence téléphonique entre Thomas Bach président du CIO et son comité exécutif.

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Les médailles de Rio 2016
Les médailles de Rio 2016Image : picture alliance/dpa/EPA/A. Lacerda

Les Fédérations internationales devront elles-mêmes trier et éliminer les sportifs contaminés par le "système de dopage d'Etat" russe, via certains critères stricts, a précisé Thomas Bach le président du CIO. Il affirme avoir "placé la barre le plus haut possible" et reconnait que cette décision ne réjouira pas tous le monde.

"C'est un triste jour pour le sport", a commenté l'Inado, l'Institut international des agences antidopage, cité par le Guardian britannique sur son site internet. Et Travis Tygart, le directeur de l’Usada L’agence anti dopage américaine, de renchérir : "de façon décevante, au moment le plus important pour les athlètes propres et pour l'intégrité des jeux Olympiques, le CIO a refusé de jouer un rôle leader déterminant."

La Russie reconnaissante.

Brasilien Olympische Spiele Fußball mit Logo in Rio
le ballon de Football des JOImage : Getty Images/M. Tama

La Russie par contre s'est dit "reconnaissante" de la décision "objective" du CIO, voulant croire qu'une "majorité" des sportifs russes sélectionnés par leur comité olympique (387) ira bien à Rio. Même si Alexander Schukow reconnait que la tache ne sera pas facile. "Il ne nous reste plus que très peu de temps", affirme le président du comité olympique russe. Il poursuit "les présidents de nos fédérations devront travailler de façon concrète avec les collègues des fédérations internationales : beaucoup ont déjà commencé á le faire la majorité de nos athlètes ont eut á passer des testes antidopage lors des compétitions internationales."

Le CIO n'a donc pas pris pour la Russie la mesure qu'il avait su prendre en 2015 en suspendant le Comité olympique koweïtien, pour "ingérence gouvernementale indue". Par le passé, le CIO avait exclu l'Afghanistan des Talibans des JO de Sydney en 2000, et l'Afrique du Sud de l'apartheid durant sept Jeux successifs, de 1964 à 1988. Mais aucune nation jusqu'à présente n'a été sanctionnée pour dopage.

Une affaire qui rappelle celle du dopage des athlètes de la RDA dans les années 80

Brasilien Olympische Spiele Fußball mit Logo in Rio
le ballon de Football des JOImage : Getty Images/M. Tama

Cinq entraîneurs d'athlétisme avaient reconnu, en septembre 2009, avoir administré - à grande échelle de 1970 à 1980 - des produits qui ont eu des effets négatifs sur la santé des athlètes. Ces révélations traumatisantes avaient fait réagir plusieurs victimes du phénomène de dopage organisé par les autorités de l'Allemagne de l'est. A l'époque, il avait été demandé à la Fédération allemande d'athlétisme de retirer tous les comprimés dopants, en espérant que le mea culpa des cinq entraîneurs amène d'autres personnes à passer aux aveux. Mais selon Inès Geipel, ex-championne d'athlétisme, il aurait aussi fallu identifier les vrais commanditaires du dopage des athlètes à l'Est comme à l'Ouest, avant et après la chute du Mur de Berlin. L'un des cas les plus émouvants est celui d'Andreas Krieger, transsexuel, médaillé d'or, au lancé du poids, lors des championnats d'Europe de 1986. Une médaille qu'il a dû rendre depuis, pour cause de dopage. Andreas Krieger avait d'ailleurs imputé ses problèmes d'identité sexuelle aux anabolisants que lui avaient fait ingurgiter ses entraîneurs.

Un problème de société qu'on pourrait certainement bannir dans le sport. Mais faudrait-il encore que les hauts fonctionnaires du monde du sport acceptent de prendre des mesures efficaces, avait déclaré l'ex-champion. Andreas Krieger avait estimé "qu'il fallait procéder à un changement de génération" en mettant de côté tous les anciens entraineurs. Pour Rio 2016, la seule fédération ayant déjà officiellement éliminé la majorité des athlètes russes de la compétition est L’IAAF.