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Sécurité transfrontalière : quatre pays anticipent

17 octobre 2018

Quatre pays ont décidé de s'unir pour lutter contre l’insécurité dans la bande frontalière Est du Burkina. Ils veulent mener des actions militaires concrètes dans cette zone devenue un sanctuaire pour les terroristes.

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Burkina Faso Nach den Anschlägen
Image : Getty Images/AFP/A. Ouoba

La situation sécuritaire au Burkina Faso s’est détériorée ces derniers mois. Après le nord du pays, la région de l’Est est désormais la cible d’attaques régulières. Depuis le début de l’année, plusieurs attaques ont été enregistrées dans les provinces de la Kompienga et du Gourma. Le Bénin, le Niger, le Togo et le Burkina Faso veulent donc partager des informations relatives à la sécurité et mener des actions concrètes. Actions dans la zone constituée de forêt qui va du Niger au Togo en logeant le Burkina et le Bénin. Une zone qui sert de refuge aux groupes armés qui frappent le Burkina depuis début août.

Cette union a été déclarée, car aucun pays n'a réussi à lui seul à vaincre le mal, explique le ministre de la défense nigérienne Kalla Moutari.

"En réalité, il n’y a pas de nouvelle force de créée. Il s’agit d’une concertation entre ces quatre pays en vue d’actions coordonnées pour combattre le terrorisme, empêcher l’infiltration des groupes armées dans cette zone boisée. Ces pays ont décidé ensemble ce qui rend plus efficace les actions qu’ils vont mener chacun de leur côté ou ensemble dans la zone."

Une nouvelle union critiquée

Selon l'analyste burkinabè Jean Pierre Bayala, il ne suffit pas d’avoir une multiplicité des forces pour combattre le terrorisme, mais des forces efficaces et un vrai plan.

"Pour que l’Afrique sorte de ce phénomène, il faut absolument une stratégie africaine. Cela veut dire que c’est l’ensemble de l’Afrique qui doit penser à cette stratégie de lutte. Pour moi, c’est encore une dispersion des forces de plus. Parce que ça va empiéter sur le budget du G5 Sahel, qui va lui-même empiéter sur la stratégie des forces en attente de la CEDEAO, dont le but aurait été de prévenir et au besoin de combattre le phénomène."

Mais le ministre nigérien de la défense maintient : malgré les efforts déployés, la situation sécuritaire demeure encore préoccupante dans cette bande frontalière est du Burkina. Pour lui, seule une mutualisation des moyens peut stopper les terroristes. Si rien n'est fait, le Bénin et le Togo seront les prochaines cibles, dit-il.

 

Nafissa Amadou Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique