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Salut l'ami !

Christophe Lascombes7 décembre 2012

La presse allemande revient sur l'envoi de missiles Patriot en Turquie, ainsi que sur la visite à Berlin de Benyamin Nétanyahou et les divergences qui existent entre les deux pays sur le conflit israélo-palestinien.

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Même de bons amis ne sont pas toujours du même avis
Même de bons amis ne sont pas toujours du même avisImage : ap

Pour die Welt, Angela Merkel considère que le projet annoncé de Benyamin Nétanyahou de poursuivre sa politique de colonisation en Cisjordanie, permet de douter de sa volonté de paix. Pourtant, c'est bien Mahmoud Abbas, le chef de l'Autorité palestinienne, qui refuse toute négociation directe avec Israël. Au lieu de cela, il use de la communauté internationale pour faire pression sur Tel Aviv en faisant reconnaître par l'ONU un État qui n'est même pas né.

S'il est vrai que de bons amis doivent pouvoir se parler franchement, la Frankfurter Allgemeine Zeitung reconnaît que la poursuite de la colonisation israélienne rendra plus difficile encore une solution à deux États au Proche-Orient. En rejetant cette politique, les alliés de Tel Aviv, de Berlin à Washington, espèrent que cette vision d'avenir ne soit pas murée, au sens propre du terme.Malgré tout ! titre la Süddeutsche Zeitung, au sujet des divergences qui persistent à l'issue de cette visite. Les critiques envers Israël sont souvent motivées par Berlin avec l'argument que la franchise d'une discussion témoigne de la proximité entre deux partenaires. Si c'est le cas, et même si c'est très difficile, l'Allemagne ne doit pas se détourner d'Israël, comme le font de nombreux autres États européens, lorsque la franchise n'a pas d'effet apparent.

Raketen Abwehrsystem Patriot der Bundeswehr
L'Allemagne reste solidaire de la TurquieImage : dapd

Le quotidien de Munich revient aussi sur la décision prise hier par le gouvernement allemand d'envoyer des missiles Patriot à la frontière syro-turque.

Ce qui fait dire à la Frankfurter Rundschau : il y a de bonnes raisons à cela. La Turquie est plus concernée que n'importe quel autre partenaire de l'OTAN par le conflit syrien. L'Allemagne ne devrait pas oublier qu'Ankara contribue pour une large part depuis 60 ans à la sécurité de l'Alliance atlantique. Maintenant qu'une guerre menace à ses frontières, ce pays a droit à la solidarité de ses alliés.Concluons cette revue de presse en saluant la dernière Une du Financial Times Deutschland, qui paraît aujourd'hui pour la dernière fois et que nous avons maintes fois cité dans cette rubrique. Toute en noir, et non couleur saumon comme d'habitude, la page masque certaines lettres du nom du quotidien pour donner « Final Times Deutschland ». Ce journal était déficitaire depuis son premier numéro, il y a presque 13 ans. Avec cette disparition, ce sont plus de 350 confrères qui se retrouvent au chômage. Toutes nos condoléances !

Letzte Ausgabe Financial Times Deutschland
La disparition d'un journal est toujours une perte pour la démocratieImage : picture-alliance/dpa