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Schulz propose une politique fiscale équitable

20 juin 2017

A trois mois des élections législatives en Allemagne, Martin Schulz, le chef de file des sociaux-démocrates a déclaré vouloir augmenter l'impôt sur le revenu pour les riches pour lutter contre l'inégalité fiscale.

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Internationales Europaforum Martin Schulz
Image : picture alliance/dpa/M.Gambarini

Selon Martin Schulz, le taux d'imposition maximal serait porté de 42 à 45%. Et dans le souci d’éviter les augmentations fiscales chez les classes moyennes, le patron du Parti social-démocrate allemand souhaiterait relever de 54.000 à 76.200 euros le seuil d’application du taux d’imposition. En clair, le chef de file des sociaux-démocrates aux élections législatives de septembre en Allemagne veut réduire les charges fiscales sur les petits revenus et les revenus intermédiaires. Avec pour résultat, un plus grand soutien pour les familles et les classes moyennes. Comme l’explique Stefan Dehnert, Directeur du Bureau de Paris de la Fondation Friedrich-Ebert, une organisation proche des socio-démocrates allemands :

 Angela Merkel conserverait  12 à 15 points d'avance sur son principal rival   Martin Schulz dans les intentions de vote.
Angela Merkel conserverait 12 à 15 points d'avance sur son principal rival Martin Schulz dans les intentions de vote.Image : Reuters/F. Bimmer

" C’est combiné avec une baisse de taxe pour les revenus les plus bas. Et pour les financer, il faut  augmenter les impôts du côté des personnes qui ont plus de revenus. Il y a un seuil : c'est à partir de 250 000 euros de revenu annuel - selon le modèle présenté par Martin Schulz -. Il a aussi promis de diminuer la taxe de solidarité. C’est une taxe qui a été introduite pour financer les coûts de la réunification allemande en vigueur depuis plusieurs années déjà. Et pour y  arriver, il faut commencer par faire payer les grandes fortunes et donner plus de pouvoir d’achat aux plus pauvres ".

Un plan transposable en Afrique ?

La promesse faite par Martin Schulz est bien appréciée par certains analystes sur le continent africain. L’économiste sénégalais, Demba Moussa Dembélé suggère même que le modèle soit transposé en Afrique :

"Je crois que quelqu’un qui veut faire payer les riches pour surtout financer des programmes sociaux et investir dans le secteur public, c’est quelque chose que tout le monde doit saluer et soutenir. C’est un plan qui peut être transposé en Afrique. Si on a des régimes qui ont le courage d’affronter les riches locaux et les riches expatriés, de mobiliser l’opinion pour investir dans l’éducation, la santé, le service public et financer le programme sociaux de soutien aux plus pauvres, ce serait très bien."

Le ministre des Finances Peer Steinbrück issu du SPD a introduit en 2009  le prélèvement forfaitaire à la source est fixé à 25% des revenus privés issus du capital pour lutter contre l'évasion fiscale.
Le ministre des Finances Peer Steinbrück issu du SPD a introduit en 2009 le prélèvement forfaitaire à la source est fixé à 25% des revenus privés issus du capital pour lutter contre l'évasion fiscale.Image : picture-alliance/dpa/U. Perry

Le SPD espère remplacer le prélèvement forfaitaire à la source pour que le travail et le capital soient taxés de manière équitable.

Cependant, selon plusieurs économistes africains, si la mesure proposée par Martin Schulz entrait en vigueur, le risque d’évasion fiscale serait accru comme cela se voit déjà en France.

 

 

Photo de Eric Topona Mocnga
Eric Topona Journaliste au programme francophone de la Deutsche WelleETopona