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20 juillet 2010

Poursuite de la Conférence internationale sur le sida, à Vienne. La journée de lundi a été marquée par la publication d'une étude sur un gel microbicide. Un espoir pour lutter contre la transmission du virus.

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La conférence "Aids 2010" se tient à Vienne jusqu'à vendredi.

Un espoir et une petite révolution, comme l'a souligné Jean-François Delfraissy, le directeur exécutif de l'Agence française de recherche sur le sida : "Je pense que c'est un élément très important en termes de prévention pour les pays du sud, un outil de prévention pour la première fois geré par les femmes."

Les femmes constituent la majorité des nouvelles infections dans le monde, et même 60% de ces nouvelles infections en Afrique. Il est essentiel qu'elles puissent décider - par et pour elles-mêmes - d'avoir recours à un moyen de protection, même s'il n'est pas infaillible.

Kondom, Bild allgemein
Il est souvent délicat pour une femme de demander à son partenaire d'utiliser un préservatif.

D'après l'étude menée à Durban, en Afrique du Sud, sur près de 900 femmes, ce gel microbicide réduit de moitié le risque d'infection au VIH. Il contient un antirétroviral et doit être appliqué avant le rapport sexuel.

Une nouvelle phase de test

Cela constitue un succès important pour la recherche, car les tests sur ce type de gels n'avaient, jusqu'à présent, donné aucun résultat. En vingt ans, six produits différents ont été testés sans succès et il y avait un certain découragement. Une nouvelle phase de test a déjà été lancée, auprès de 4.000 femmes cette fois. Elle doit permettre de valider définitivement ce gel.

Mais les acteurs de la lutte anti-sida sont clairs. Ce nouveau produit, s'il est mis sur le marché, ne sera qu'un élément parmi d'autres de la prévention. Il faut renforcer l'usage du préservatif, mais aussi la pratique de la circoncision, qui permet de réduire les risques de transmission chez l'homme.

Et puis, lorsque la prévention a échoué, fournir au plus grand nombre un traitement adapté. Et selon les nouvelles directives de l'Organisation mondiale de la santé, un traitement adapté c'est un traitement pris tôt. Cela va coûter cher - 2 milliards d'euros supplémentaires chaque année - mais c'est un investissement d'avenir. Une action précoce permet d'utiliser des médicaments moins complexes et moins coûteux. Et puis, aussi, de limiter les maladies opportunistes, telles que la tuberculose.

Esther Babalola HIV/AIDS in Sagamu, Nigeria, Medikamente
L'OMS estime que 15 millions de patients sont en attente de traitement dans le monde.Image : AP

Le chemin est encore long pour parvenir à prendre en charge les 10 à 15 millions de malades en attente d'un traitement. Un traitement à vie, car le sida, à l'heure actuelle, ne se guérit toujours pas.

Auteur : Sébastien Martineau
Édition : Fréjus Quenum