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Situation « alarmante » au Soudan du Sud

Eric Topona30 avril 2014

Navi Pillay, Haut Commissaire de l’Onu aux droits de l’homme, a achevé mercredi matin une visite de deux jours au Soudan du Sud. Sa délégation onusienne est repartie alarmée par la situation sécuritaire et humanitaire.

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Plusieurs centaines de personnes ont été massacrées à Bentiu
Plusieurs centaines de personnes ont été massacrées à BentiuImage : UN

Lors de sa visite au Soudan du Sud, Navi Pillay a rencontré le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar. Leurs troupes s'affrontent en effet depuis mi-décembre sur fond de rivalité au sein du régime. En dépêchant à Juba son Haut Commissaire aux droits de l'homme, l'ONU a voulu faire un point sur la situation dans le pays, quelques semaines après les exactions de Bentiu et Bor. Ces exactions sont imputées aux rebelles de Riek Machar. Au cours de la conférence de presse qui a sanctionné sa visite, Navi Pillay s'est indignée de l'escalade de la violence dans le pays. C'est pourquoi elle a appelé les protagonistes, rebelles et forces gouvernementales, à respecter le cessez-le-feu signé le 23 janvier dernier à Addis Abeba en Ethiopie.

Crainte d'un génocide

Navi Pillay a rencontré le leder des rebelles, Riek Machar
Navi Pillay a rencontré le leder des rebelles, Riek MacharImage : picture-alliance/dpa

« L'ONU ne permettra pas qu'un génocide comme celui perpétré en 1994 au Rwanda se répète au soudan du sud, » a prévenu Adama Ndieng le conseiller spécial des Nations unies sur la prévention du génocide, qui faisait partie de la délégation. Cette sévère mise en garde vient relayer les craintes des Nations unies de voir le conflit actuel se transformer en un conflit ethnique.

Insécurité alimentaire

L'insécurité alimentaire qui menace le pays est un autre sujet de préoccupation. Selon la Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, le risque de famine et de malnutrition est bien réel. Face à ces craintes, Navi Pillay s'est dite étonnée et surprise par l'indifférence des principaux belligérants sur le sujet. Et avant de quitter Juba, elle s'est insurgée face à l'enrôlement de près de 9000 enfants soldats dans les rangs de la rébellion et des forces gouvernementales.