"Sommet de l'essence" à Berlin
8 mars 2011Trouver des solutions pour promouvoir la vente de l’ E 10, le tout nouveau biocarburant boudé jusqu’ici par la majorité des automobilistes, tel était le principal objectif de ce « sommet de l’Essence". Malgré les hésitations de millions d’automobilistes qui ne font pas vraiment confiance à ce bio- carburant, composé de 90% d'essence sans plomb et de 10% de bioéthanol produit à partir de végétaux, sa vente n’a pas été pas remise en question. Le gouvernement l’a souligné clairement. Le ministre de l’Economie , Rainer Brüderle du parti libéral FDP
" Je suis très satisfait que nous ayons pu tous nous accorder aujourd’hui sur une ligne commune; que l’information du consommateur sera sensiblement renforcée; que nous gardons la stratégie de l’E 10, parce que pour suppléer au pétrole brut et pour la protection de l’environnement , c’est la bonne voie!"
Répondre avec précision aux questions telle que: pour quelles voitures, quels modèles, et à partir de quelle année de construction ce carburant est- il indiqué? Cela sera la tâche des compagnies pétrolières et de leurs stations de distribution, mais aussi des fabricants automobiles et des clubs d’automobilistes- tels que l’ADAC ou le AVD- qui informent régulièrement leurs millions d’adhérents sur tout ce qui concerne l’auto.
Le ministre de l’Environnement , le chrétien - démocrate Norbert Röttgen a souligné l’importance du bio- carburant pour la protection du climat et aussi pour réduire la dépendance de l’Allemagne vis-à-vis des pays producteurs de pétrole alors que les réserves d’or noir s’amenuisent.
"Tout ce dont nous avons parlé aujourd'hui est décidé et sera appliqué. Le plus important est que toutes les parties concernées approuvent l’introduction de l’E 10. Pour des raisons de protection de l’environnement, du climat, de préservations des ressources et de la sécurité d’approvisionnement en énergie. Rester dépendants du pétrole n’est pas une solution, au contraire il faut réduire cette dépendance!"
Selon une nouvelle loi européenne, les biocarburants issus des cultures agricoles devront obligatoirement composer 10% de la consommation totale de carburants des Européens d'ici à 2020.
Jusqu’ici le nouveau bio-carburant E10 n’a été livré qu’à 7.000 des quelque 15. 000 stations services du pays. Entre trois et quatre millions de voitures sur un parc automobile de 44 millions sont encore équipées de moteurs qui ne supportent pas l’usage d’éthanol.
Auteur: Philippe Pognan
Editeur: Ibrahim Tounkara