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Sommet de l'UE : la crise s'invite à la table des chefs d'état

17 octobre 2008

Entre crise financière, réchauffement climatique et pacte de l’immigration, un programme chargé attendait les dirigeants des 27 réunis les 15 et 16 Octobre au sommet de l’Union à Bruxelles.

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L'Europe s'est entendue sur l'immigration choisie. Sur les autres sujets, le sommet ressemblait à un dialogue de sourds.Image : AP

La crise financière était bien sûr le principal sujet d’attention au sommet, reléguant au second plan le réchauffement climatique et le pacte de l’immigration, qui devait être la grande réalisation de la présidence française.

Le sommet n’a cependant pas apporté de réponse définitive à l’épineuse question d’une supervision européenne des organismes financiers, il a provisoirement été convenu que les superviseurs nationaux renforcent leur coopération.

L’adoption définitive des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre est repoussée au mois de décembre, plusieurs pays dont l’Allemagne, la Pologne et l’Italie ayant formulé des craintes pour leurs économies si les mesures devaient être appliquées.

En revanche, les états membres ont réussi à s’entendre sur le pacte de l’immigration cher à la présidence française de l’Union. Ce pacte met en avant l’immigration choisie, c'est-à-dire la sélection des immigrants par le biais de l’attribution d’une « blue card » aux immigrants jugés suffisamment compétents pour rentrer dans l’Union Européenne. Cette mesure préoccupe fortement les associations de défense des droits de l’homme.

Également dans cette édition : Le regroupement familial

Le pacte sur l’immigration passé cette semaine à Bruxelles met l’accent sur l’immigration choisie, c’est-à-dire celle de travailleurs hautement qualifiés. Un choix qui ignore en partie le fait que l’essentiel de l’immigration légale en Europe est réalisée par le biais du regroupement familial. Un droit reconnu par une directive de 2003. Mais pour lequel un certain nombre d’états membres souhaiterait durcir les règles d’attribution.

Ainsi, entre le droit et la réalité, il existe un fossé que les tracasseries administratives ne cessent d’élargir. En Allemagne par exemple, 80% de l’immigration légale se fait au titre de l’immigration familiale. Mais pouvoir accéder à ce droit relève souvent du parcours du combattant. Entre la protection de la famille d’un côté et la crispation des règlements de l’autre, il y a beaucoup de place pour le désespoir.

Un reportage à Munich de Isabelle Hartmann.

Le regroupement familial est une question sensible en Lituanie. En février 2008, le pays a transposé la directive européenne en appliquant la durée maximale autorisée deux ans avant de pouvoir faire venir sa famille. Mais comme les permis de travail sont délivrés pour un maximum de deux ans pour les ressortissants hors Union européenne, ce droit est de facto refusé à quiconque vient d’un pays tiers pour travailler. Les immigrants découvrent le plus souvent le problème à leur arrivée en Lituanie et préfèrent alors trouver une solution en faisant jouer leur réseau personnel.

Un reportage à Vilnius de Marielle Vitureau.