1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Sommet de l'Union européenne à Bruxelles

24 juin 2011

C’est ce vendredi que s’achève à Bruxelles un sommet de deux jours des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne. Un sommet dominé bien sûr par la crise en Grèce.

https://p.dw.com/p/RVYR
Drapeaux européens à BruxellesImage : picture-alliance/dpa

L'Etat hellène est au bord de la faillite, avec un endettement record de 340 milliards d'euros. Après avoir décidé l’année passée avec le FMI d’un paquet de mesures de 110 milliards d’euros, les représentants de l ’Union européenne ont fait une fois de plus preuve de solidarité, et ont promis un nouveau paquet d’au moins 100 milliards. Maintenant, c’est à la Grèce d’appliquer la juste politique, celle que le FMI et la Commission européenne attendent d’elle.

Les chefs d’Etat et de gouvernement ont entériné la ligne adoptée par leurs ministres des Finances, et décidé le versement d'une tranche d'aide de 12 milliards d'euros du programme en cours - à condition toutefois que le Parlement grec accepte le nouveau plan de réduction des dépenses du Premier Ministre George Papandréou. Un plan très strict, qui prévoit entre autres de sensibles augmentations d’impôts, un départ plus tardif à la retraite et un effort national collectif. En échange, les Européens ont promis "d'ici à début juillet" un deuxième plan d'aide d’un montant global d’au moins 100 milliards.

EU-Ratspräsident Van Rompuy beim EU-Gipfel am 23.6.2011
Le président du Conseil européen Herman Van RompuyImage : dapd

Les Grecs doivent prouver leur bonne volonté

Ils doivent aussi surtout prouver leur capacité à réformer et à restructurer leur pays en profondeur. C’est absolument nécessaire pour rétablir la confiance des marchés et des partenaires commerciaux. Et c’est la condition sine qua non pour une poursuite de l’aide européenne, comme la rappelé aussi le président du Conseil européen, Herman van Rompuy.Officiellement, les ministres des Finances de l’UE doivent donner le 3 juillet prochain leur feu vert à la suite du programme d’aide. Ils devront préciser les différents points du second plan de sauvetage, et notamment le plus controversé, celui sur la participation "volontaire" des banques et autres créanciers privés de la Grèce. Mais ce qui inquiète nombre d’observateurs, c’est que le Premier ministre grec Georges Papandreou se voit toujours confronté à une opposition qui semble bien décidée à bloquer le travail du gouvernement d’Athènes. Et la vague de contestation des derniers mois en Grèce prend une ampleur considérable au sein de la population.

Autre thème évoqué à Bruxelles: les mouvements migratoires

Dänemark EU Deutschland Grenzkontrollen Schengen
Frontière germano-danoise près de Padborg/FroeslevImage : picture alliance/dpa

La politique migratoire à suivre en Europe a été sujet de discussions: .d’un côté les gouvernants européens ont souligné combien il était important que l’on ouvre des perspectives aux jeunes générations des pays d'émigration, d’un autre côté ils sont convenus de rétablir, sous certaines conditions des contrôles aux frontières intérieures des pays de l’espace Schengen. Il s'agit là de l'une des mesures les plus controversées et elle n'est envisagée que dans le cas où un Etat ne serait pas en mesure de contrôler efficacement ses frontières extérieures. Le texte de déclaration commune des chefs d'Etat et de gouvernement de l’UE insiste aussi sur son "caractère exceptionnel", limite sa durée et prévoit une évaluation commune de son bien fondé.

Cependant, selon les ONG de défense des droits humains, la sécurité semble bien passer devant les droits des migrants ou la protection des demandeurs d'asile.

La crise politique qui secoue le monde arabe a dominé la seconde journée de ce sommet européen. Dans leur déclaration finale, les responsables européens ont vivement condamné la répression brutale dont fait toujours usage le régime de Damas contre sa propre population. Les chefs d’Etat européens ont renforcé leurs sanctions contre la Syrie et se sont aussi prononcés pour une condamnation du régime de Bachar al Assad par le Conseil de Sécurité des Nations unies.

En ce qui concerne la Libye, l’Union maintiendra sa pression militaire aussi longtemps que Kadhafi s’accrochera au pouvoir, a expliqué le président du Conseil européen Herman van Rompuy.

Bientôt une Union européenne des 28

Et puis à l’occasion du 20ème anniversaire de l’indépendance de la Croatie et pour clore en beauté ce sommet, l'Union européenne a donné son feu vert de principe à l'adhésion du pays vers l'été 2013. La Croatie, Etat issu de l'ex-Yougoslavie, devrait ainsi devenir le 28 ème membre de ce club réservé qu’est l’Union européenne.

Auteur: Philippe Pognan
Edition: Jean- Michel Bos