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Sommet européen : des avancées importantes

Philippe Pognan14 décembre 2012

À Bruxelles, les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne se sont accordés sur le mécanisme de supervision bancaire qui permettra de contrôler les activités de près de 200 banques en Europe.

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Photo de famille à Bruxelles

Un premier pas important vers une future union bancaire

C'est avant même que les dirigeants européens n'aient entamé leurs discussions hier, que les ministres des Finances de la zone euro avaient déjà résolu deux dossiers importants qui auraient pu envenimer ce sommet : d'une part ils se sont accordés à verser à la Grèce 49 milliards d'euros d'ici fin mars 2013 via le fonds de secours européen.

D'autre part, ils ont décidé de mettre en place d'ici à 2014 une instance centrale de supervision bancaire à laquelle seront soumis à l'avenir les grandes banques des pays de la zone euro. Les chefs d'État et de gouvernement peuvent maintenant se pencher sur l'avenir de l'intégration européenne. La chancelière Angela Merkel :

« Nous avons encore beaucoup de travail à faire, d'abord mettre en place bien sûr le mécanisme de supervision bancaire d'ici à 2014 pour qu'il soit opérationnel et surtout faire avancer la coordination économique pour améliorer la compétitivité dans la zone euro. »Ce mécanisme de supervision bancaire sous l'égide de la BCE, la Banque centrale européenne à Francfort, est une étape importante vers l'union bancaire et le président français François Hollande s'est félicité de la coopération de la chancelière qui a permis "de trouver le bon compromis » et :

EU-Gipfel zur Zukunft der Union Angela Merkel Francois Hollande
Angela Merkel et François HollandeImage : Reuters

« À un moment on a pensé que l'Allemagne pouvait retarder l'union bancaire, eh bien, elle a évité de le faire et moi j'en remercie le gouvernement allemand. »

La nuit dernière, les dirigeants européens avaient étudié neuf heures durant diverses pistes pour renforcer la zone euro mise à mal par la crise. Plus d'intégration, plus de coopération pour renforcer la zone euro et l'Europe, un souhait que tous ne semblent pas partager. Ainsi David Cameron, le Premier ministre britannique :

« La Grande-Bretagne n'est pas dans la zone euro. Nous ne rejoindrons pas l'euro. Mais ces changements qui ont lieu nous donnent l'opportunité de dire ce que nous voulons en Europe et d'en tirer davantage profit pour la Grande-Bretagne. »Finalement, les 27 ont mandaté le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, pour qu'il présente en juin 2013 un calendrier d'actions pour le renforcement de l'union économique et monétaire. Un programme moins ambitieux que celui qu'il avait lui-même proposé il y a quelques jours, ceci en raison d'objections de plusieurs États membres, dont l'Allemagne. Bref , « aucune porte n'a été fermée », comme l'a conclu sur un ton optimiste le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Herman Van Rompuy EU Gipfel Brüssel
Herman Van RompuyImage : Reuters