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Soudan du Sud : le spectre de la guerre civile

Katia Bitsch (avec AFP)29 décembre 2013

Le président Salva Kiir a proposé une trêve aux insurgés, mais ce dimanche, le gouvernement accuse l'ex-vice président, Riek Machar de mobiliser dans son "Armée blanche" des milliers de jeunes miliciens dans le Jonglei.

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Opération d'évacuation des réfugiés au Soudan du Sud
Opération d'évacuation des réfugiés au Soudan du SudImage : SAMIR BOL/AFP/Getty Images

Les deux rivaux, le président Salva Kiir et l'ex-vice-président, Rieck Machar, ont accepté le principe de pourparlers, mais aucune date n'a été fixée. Sous la pression internationale, le président Salva Kiir a fait un pas en avant, en proposant aux insurgés un cessez-le-feu immédiat. Le gouvernement s'est également engagé à libérer huit des onze reponsables politiques accusés de tentative de coup d'Etat. L'un des ministres de Juba a cependant souligné que l'armée gouvernementale se tenait prête à attaquer Bentiu, principal bastion des forces rebelles si Rieck Machar refusait cette main tendue. De son côté, Riek Machar n'acceptera aucun cessez-le-feu tant que tous ses alliés ne seront pas libérés. Ce dimanche, alors que les combats semblaient faiblir, la tension est remontée d'un cran. Le gouvernement de Salva Kiir accuse Riek Machar de mobiliser près de 25 000 jeunes miliciens de l'ethnie Lou Nuer dans l'Etat de Jonglei. Cette "armée blanche", seraient prête à attaquer à tout moment. Le porte-parole des rebelles, Moses Ruai Lat, n'a pas démenti la présence de forces hostiles au gouvernement dans le Jonglei. Il a en revanche nié qu'il s'agissait de Lou Nuer mobilisés par Riek Machar.

Le président Salva Kiir propose un cessez-le-feu immédiat
Le Président Salva Kiir propose un cessez-le-feu immédiatImage : Reuters

Le porte-parole de la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss), Joseph Contreras affirme qu'à ce stade, il n'y a aucune preuve "de coordination entre les forces militaires anti-gouvernementales menées par l'ex-vice-président et ces larges groupements de jeunes armés". Il a cependant confirmé, sur la base de vols de reconnaissance de l'ONU, la présence de miliciens armés, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Bor, la capitale du Jonglei.

Les pays d'Afrique de l'Est et de la Corne de l'Afrique réunis au sein de l'organisation régionale Igad (Autorité intergouvernementale sur le développement) ont donné jusqu'à mardi aux deux parties pour entamer des pourparlers de paix et stopper les combats. Mais la médiation ne semble pas à l'ordre du jour.