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Stop à l'insécurité routière

Sandrine Blanchard15 mars 2013

Plus d'un million de personnes meurent chaque année dans des accidents de la route. Des accidents qui, dans le monde, sont même la principale cause de mortalité chez les 15-29 ans. L'OMS en appelle aux pouvoirs publics.

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Image : Charité Universitätsmedizin

L'Organisation mondiale de la santé publie un rapport dans lequel elle incrimine les Etats qui font trop peu pour combattre l'insécurité routière à la racine.

Ce rapport, qui résulte d’une étude menée dans 182 pays, relève que les accidents de la route sont la première cause de décès chez les jeunes, mais aussi huitième cause de décès toutes catégories d’âge confondues, c’est beaucoup. Toutefois, le nombre de morts sur la route a peu évolué depuis 2007, alors même que le nombre d’immatriculations de véhicules, lui, a augmenté de 15%.

Succès relatifs

88 pays ont réussi à faire baisser le nombre de victimes, mais dans 87 autres, le taux de mortalité sur les routes a augmenté – ce sont surtout dans les pays dits « à revenu intermédiaire » que la hausse du nombre de victimes est la plus sensible. Ces pays représentent la moitié du parc automobile en circulation, mais près de trois quarts de la population mondiale. Mauvaise nouvelle pour l’Afrique : elle est le continent où le risque de mourir dans un accident de la route est le plus élevé. Les piétons, les cyclistes et motocyclistes sont les plus exposés.

Des mesures efficaces existent

Pourtant, l’OMS rappelle qu’il existe des mesures concrètes pour améliorer la sécurité routière. D’abord se doter d’une législation globale contre les cinq principaux facteurs de risque : la vitesse, la conduite en état d’ivresse, l’absence de casque ou de ceinture de sécurité et la non-protection des enfants. Là où des lois ont été adoptées contre ces risques, des progrès ont été enregistrés. Même si seulement 7% de la population mondiale est protégée par des lois contre ces cinq facteurs à la fois.

Règle n°1 : appliquer la loi

NO FLASH Autounfall in Afghanistan
Image : picture-alliance/Ton Koene

C’est dans l'application des textes juridiques, bien sûr, que le bât blesse, surtout dans les pays où l'Etat n'est pas présent sur la totalité du territoire. D’où la nécessité de mener des campagnes de sensibilisation pour convaincre le grand public et d’investir du personnel et de l’argent pour faire appliquer ces lois. Par ailleurs, les pouvoirs publics doivent aussi, selon l’OMS, s’intéresser davantage aux usagers non motorisés – piétons et cyclistes, trop souvent négligés. L'OMS espère que la décennie de la sécurité routière, adoptée à l'unanimité de l'Assemblée générale des Nations Unies en 2010, permettra effectivement de redresser la barre - soit, en clair : de sauver des vies.