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Stuttgart 21 envers et contre tout

Anne Le Touzé6 mars 2013

Le projet controversé de réaménagement de la gare de Stuttart refait couler de l'encre après l'annonce de la compagnie de chemins de fer Deutsche Bahn de poursuivre le chantier malgré son coût exhorbitant.

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Les habitants de Stuttgart ont massivement protesté en 2010 contre le projet jusqu'au référendum qui en a validé le lancement. Le coût total est désormais estimé à 6,5 milliards d'euros.
Les habitants de Stuttgart ont massivement protesté en 2010 contre le projet jusqu'au référendum qui en a validé le lancement. Le coût total est désormais estimé à 6,5 milliards d'euros.Image : picture-alliance/dpa

La Süddeutsche Zeitung voit une grande hypocrisie dans la décision de la Deutsche Bahn. Il ne s'agissait plus d'être pour ou contre Stuttgart 21, mais d'évaluer ce qui coûterait le plus cher: poursuivre le chantier ou détruire ce qui a été commencé. Or qui peut vraiment le savoir ? La Deutsche Bahn, qui s'est complètement trompée dans ses calculs ? Selon le quotidien, les grands perdants de cette foire d'empoigne sont les citoyens. Car peu importe qui va prendre en charge le financement du projet, les coûts se répercuteront tôt ou tard sur les employés des chemins de fer, les contribuables et les usagers des transports.

Le paradoxe, remarque la Südwestpresse, c'est que les deux plus gros pourvoyeurs de fonds de Stuttgart 21, l'État fédéral et la Deutsche Bahn, n'ont ni l'un ni l'autre vraiment d'intérêt dans ce projet de gare souterraine. La priorité des chemins de fer est de construire une ligne à grande vitesse pour desservir le sud. Pour le gouvernement et la chancelière, il s'agit surtout d'éviter le ridicule à l'étranger en passant pour une puissance industrielle incapable de mener à bien de grands projets d'infrastructure...

Une nouvelle ère s'ouvre Chine

Passation de pouvoir entre Hu Jintao (à g.) et Xi Jinping (à d.), l'ancien et le nouveau numéro un chinois
Passation de pouvoir entre Hu Jintao (à g.) et Xi Jinping (à d.), l'ancien et le nouveau numéro un chinoisImage : Reuters

Bien loin de Stuttgart, les journaux commentent également l'ouverture, hier, de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire en Chine. Et notamment l'annonce de l'augmentation des dépenses militaires chinoises. Rien de bien nouveau, selon la Frankfurter Allgemeine Zeitung : tous les ans, Pékin fait la même annonce. Mais cette année plus que toute autre, on a du mal à croire l'affirmation selon laquelle cette augmentation n'est dirigée contre personne en particulier. Dans son conflit avec le Japon à propos des îles Senkaku/Diao Yu, la Chine ne cesse de montrer ses muscles. Une des raisons pourrait être le changement de direction à la tête du pays. Les nouveaux dirigeants chinois, et notamment le président Xi Jingping sont réputés pour être encore plus nationalistes que leurs prédécesseurs.

die tageszeitung salue pour sa part une autre annonce du gouvernement chinois : Pékin dit adieu à la croissance à tout prix et promet de consacrer son énergie à des programmes sociaux et environnementaux. Le quotidien se réjouit de constater que les dirigeants chinois ont compris qu'une croissance à deux chiffres ne conduit pas nécessairement à une vie meilleure.