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Suisse: revers électoral pour la droite populiste

24 octobre 2011

Lors du premier tour des élections fédérales en Suisse, dimanche, les électeurs étaient appelés aux urnes pour renouveler leur parlement

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Décompte des voix à Appenzell dans le nord-est de la Suisse
Décompte des voix à Appenzell dans le nord-est de la SuisseImage : dapd

Ce nouveau parlement sera lui chargé d'élire le 14 décembre prochain les sept membres composant le Conseil fédéral qui exerce le pouvoir exécutif dans la Confédération helvétique.

Le principal parti de la Confédération helvétique jusqu’ici, l’UDC l'Union démocratique du Centre a en effet essuyé un revers. Line Rennwald, assistante au Département de sciences politiques de l’Université de Genève :

"C’est la première fois depuis la longue progression de l’UDC qu'elle perd lors d'élections fédérales, certes il y a une dissenssion avec le PBD, le Parti Bourgeois Démocratique. Donc cela relativise un peu les pertes de l'UDC, mais c'est quand même la première foi que l'UDC connait une telle défaite..."

Les sondages accordaient pourtant le statut de favoris absolus à l'UDC et à son vice-président Christoph Blocher. L’ancien conseiller fédéral et figure de proue de l’UDC, un populiste connu pour ses déclarations fracassantes et souvent xénophobes doit, selon des premières projections, assumer la perte de sept sièges pour l’UDC à la Chambre haute. Avec moins de 27% des voix, le parti populiste n’est pas parvenu à faire élire ses candidats dès le premier tour, comme il l’aurait voulu, mais souligne Lise Rennwald :

"Il s’est présenté à la fois à la Chambre basse et à la Chambre haute. A la Chambre haute, il a fait un mauvais score, mais à la Chambre basse par contre, il a été élu en seconde position sur la liste UDC du Canton de Zürich.. »

Ein Wahlplakat von Bundesrat Christoph Blocher haengt am Samstag 22. September 2007 in Bern.
Effigie de Christoph Blocher sur une affiche électorale à BerneImage : AP

Revers pour l'UDC

L'UDC a toutefois échoué à atteindre le seuil historique de 30% au Conseil national qui lui aurait permis de revendiquer sans problème un deuxième siège au Conseil fédéral, le gouvernement de la Confédération helvétique. Déjà les partis politiques suisses fourbissent leurs armes pour la composition du futur nouveau gouvernement, (sept sièges en tout) qui sera votée par le Parlement à la mi-décembre. Line Rennwald: 

"Pour ce qui est du gouvernement, vu qu'on a un gouvernement, une démocratie de concordance, l'UDC a toujours un siège dans le Conseil Fédéral et elle aimerait d'ailleurs en obtenir un supplémentaire. Etant donné que l'UDC a beaucoup perdu cela va lui être difficile d'accéder à ce second siège, mais cela va dépendre maintenant des alliances qui vont se faire entre les partis en vue de cette élection."

Le parti socialiste se maintient et arrive en deuxième position. Le Parti Libéral-Radical, FDP perd quatre sièges. Les écologistes de gauche en perdent sept, passant derrière leurs rivaux du Parti des Verts Libéraux qui font figure de vainqueur de ce premier tour, tout comme d’ailleurs le PBD, le Parti Bourgeois-Démocratique. Ces 2 partis ayant chacun gagné 9 sièges.

Malgré son recul, l’UDC reste la première formation politique de la Confédération hélvétique. Et si son discours anti-européen et xénophobe semble trouver un écho plus faible, ces élections ne préfigurent pas encore de l'élection du Conseil fédéral à la mi-décembre.

Auteur: Philippe Pognan
Edition: Marie-Ange Pioerron