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Tension croissante en Thailande

17 mai 2010

Après la mort du général dissident Seh Daeng, commandant militaire des « chemises rouges » une sortie de crise par la violence semble inéluctable.

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Des soldats dans les rues de Bangkok.Image : AP

Le bilan de 35 morts et de milliers de blessés depuis le début de la crise thaïlandaise risque de s’alourdir gravement si le gouvernement procède effectivement au délogement des manifestants. Le porte parole de la police thaïlandaise avait annoncé que le début de la dispersion de la foule aurait lieu à 8.00 GMT.

Cette déclaration tombe suite au refus par les « chemises rouges » d’accepter la proposition de sortie de crise du gouvernement thaïlandais. Ce dernier a affirmé qu'il envisagerait de dialoguer avec les manifestants d'opposition à deux conditions.

D’une part ils devaient accepter de quitter immédiatement leurs retranchements et d’autre part ils devaient participer de manière active au retour au calme dans le pays.

Thailand Unruhen in Bangkok
Un manifestant brûle des pneux dans la capitale thailandaise.Image : AP

Cette proposition a été rejetée par les manifestants qui font du retrait des forces armées de Bangkok ainsi que de la nomination d'un médiateur une condition préalable sine qua non avant d'évoquer toute sortie de crise.

Une sortie de crise pacifique improbable

Un assaut contre les « chemises rouges » semble par conséquent de plus en plus dur à éviter.

Des hélicoptères de l'armée ont lâché des tracts au-dessus du camp retranché invitant ses occupants, dont des femmes et des enfants, à quitter immédiatement les lieux.

Soucieux de l’image de la Thaïlande, le gouvernement prépare l’assaut tout en cherchant toujours à limiter les dégâts. En effet le tourisme représente la principale ressource du pays.

De violents combats ont eu lieu la nuit dernière dans un hôtel de luxe à Bangkok, non loin du camp retranché des "chemises rouges". Les clients de l’hôtel ont passé la nuit au sous-sol, avant d’être évacués dans la matinée.

Les autorités ont décrété lundi et mardi jours fériés dans l'espoir d'apaiser la situation. L’état d’urgence a été déclaré dans cinq régions supplémentaires du nord et du nord-est du pays, bastion de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, où les combats s'étendent. Les décrets d'urgence concernent désormais un quart du pays.

Auteur: Sylvie Ernoult

Édition: Audrey Parmentier