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Tension toujours vive entre Washington et Téhéran

Rémy Mallet
17 septembre 2019

Les journaux allemands continuent de s'intéresser aux conséquences des attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite. Washington accuse Téhéran d'être derrière ces attaques.

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Saudi-Arabien Drohnenangriffe
Image : AFP/F. Nureldine

Bien que ces attaques aient été revendiquées par les rebelles houthis, selon la Süddeutsche Zeitung les combattants yéménites ne disposent pas de la puissance technologique pour conduire ces attaques. 

"Soit ils n’ont pas attaqué eux-mêmes, soit l'expertise des drones a été empruntée et fournie par des conseillers d’une puissance plus moderne", écrit le journal de Munich. 

Par conséquent, "les soupçons faisant de l’Iran, protectrice des Houthis, responsable de ces attaques seraient bien fondées", ajoute le journal. 

"Si les Iraniens sont impliqués dans ces attaques, ils auront pris le soin de ne laisser aucune trace. Après tout, le régime se bat pour sa survie depuis que Donald Trump a mis fin au Traité international sur l'énergie atomique et relancé les sanctions à l’endroit de la République islamique", conclut le quotidien munichois. 

La Frankfurter Allgemeine Zeitung reprend de son côté : "Si l’objectif était de frapper durement l’économie mondiale, alors les auteurs de l’attaque ont réussi". Le quotidien de Francfort rappelle qu’hier (16 septembre), le prix du pétrole brut a augmenté parce que la production quotidienne du pétrole saoudien a chuté de moitié. 

Donald Trump
L'administration américaine a clairement accusé l'Iran d'être responsable des attaques qui ont frappé la production du premier exportateur mondial de brutImage : Getty Images/AFP/J. Watson

En plus, "le fait que le président américain a autorisé l’utilisation des réserves de pétrole américaines est, souligne la Faz, au moins une indication de l'ampleur de la destruction". 

L’Arabie saoudite a, quant à elle, perdu la face. A en croire le quotidien de Francfort, le royaume aurait dû être mieux préparé quand on sait qu’il s’agit d’une de ses installations les plus importantes. 

"Maintenant, la fiabilité saoudienne est mise en doute", martèle la Frankfurter Allegemeine Zeitung.  

La Tagespiegel, pour sa part, critique la passivité de l’Allemagne dans ce dossier. "Alors que le Moyen-Orient est au bord de la guerre, la politique étrangère allemande est au point mort", se désole le journal qui souhaite qu’avec la France et la Grande-Bretagne, l'Allemagne exhorte Téhéran à conclure un accord nucléaire révisé. 

"Bien entendu, l'Europe doit alors avoir le courage de demander à Trump d'accepter un traité amélioré et d'alléger les sanctions", conclut le journal. 

 

Snowden demande l'asile dans plusieurs pays

Le lanceur d’alerte américain, réfugié en Russie, a demandé l’asile à une vingtaine de pays, dont l’Allemagne. Mais sa dernière demande semble cette fois être adressée à la France.

"Edward Snowden nous a ouvert les yeux sur les pratiques d’espionnage de la NSA et d’autres services de renseignements", lance la Neues Deutschland. 

Pour cela, le journal estime que plus que jamais, nos sociétés ont besoin de personnes comme Edward Snowden : "des personnes qui se sentent responsables de l’état de droit et de la morale et qui sont solidaires de ceux qui ne peuvent se défendre seuls contre la toute-puissance des Etats, des entreprises et des partis". 

Edward Snowden
Dans une interview à la chaîne CBS, Edward Snowden s'est dit prêt à rentrer aux Etats-Unis si son procès était "juste"Image : picture-alliance/Kyodo

L’histoire de Snowden, indique die Zeit Online, commentant la publication de son livre autobiographique ce mardi (17 septembre), "c’est l’histoire d’un homme qui, à l’origine, ne voulait servir que son pays - et a finalement révélé certains de ses plus grands secrets". 

Dans ce livre, ajoute die Zeit, Snowden retrace l'histoire récente de l'Amérique et la manière dont le 11 septembre a conduit les États-Unis a choisir de capter massivement les données de millions de personnes dans le monde. "Son autobiographie se lit comme un plaidoyer pour la vie privée", conclut le journal sur son site internet.