Terrorisme vs pudeur

La Süddeutsche Zeitung, tout d'abord s'insurge : de telles annonces participent à minimiser l'atteinte à la vie privée. Il y a, dans la politique de sécurité, une banalisation de ce qui était – au départ – inimaginable. Nulle part ailleurs comme dans le domaine de la sécurité intérieure on ne voit des absurdités devenir si rapidement des normalités. La logique préventive est en pleine expansion. Même envers la pudeur, elle a bien peu d'égards. Les citoyens ont laissé passer beaucoup de choses jusqu'ici, mais il y a des limites.

Die Welt estime au contraire que la sphère privée s'arrête là où la vie des autres est en jeu. Le danger terroriste n'est pas une question privée. Celui qui craint davantage une photo de lui nu que le crash de son avion vit dans un monde qui n'est pas réel.

A la veille de l'année 2010, où l'Afrique du Sud accueillera la coupe du monde de football, la Tageszeitung publie une double-page de commentaires consacrée au continent africain.

L'Afrique, d'habitude marginalisée, va se retrouver au centre de la machine médiatique grâce à cet évènement, prévoit le quotidien. Mais de quoi est-il question ? D'une Afrique jeune et pleine d'avenir ? Ou bien d'un vieux foyer de crises qui déstabilise le monde ? Pour en savoir plus, dix journalistes de la taz nous parlent de ce continent. Un premier article s'attaque aux clichés qui lui collent à la peau. Celui de la misère a laissé place à celui d'un lieu coloré et accueillant. Ces deux représentations sont fausses et méprisantes. Il serait temps, selon l'auteur, de considérer enfin l'Afrique dans sa complexité.

Une complexité dont essaient de rendre compte les neuf autres textes publiés ici : de la vie quotidienne aux restrictions de circulation entre les pays, en passant par l'énergie solaire, la pop musique et le cinéma.