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Togo: Agbéyomé Kodjo perd son immunité parlementaire

Noël Tadégnon
17 mars 2020

L’Assemblée nationale togolaise a levé l’immunité parlementaire du candidat malheureux à la présidentielle du 22 février dernier. Ses partisans appellent à la résistance.

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Togo Präsidentschaftswahl in Lome l  Wahllokal - Stimmabgabe von Agbeyome Kodjo MPDD
Image : Reuters/L. Gnago

Par cet acte des députés, Agbéyomé Kodjo devient un citoyen ordinaire et la justice pourra le poursuivre pénalement pour des propos qu'il a tenu durant la période électorale de février 2020. Le procureur de la République peut désormais poursuivre l’opposant, explique Yawa Tségan, présidente de l’Assemblée nationale.

"L’Assemblée nationale autorise le producteur auprès de la Cour suprême à entamer d’éventuelles poursuites contre le nommé Gabriel Mensan Agbéyomé Kodjo".

Il devra répondre des chefs d’accusation de "troubles aggravés à l’ordre public, de diffusion de fausses nouvelles, de dénonciation calomnieuse et d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État". Pius Agbétomé, ministre de la justice, remercie l'Assemblée nationale.

"C’est avec beaucoup d’attention que nous avons suivi le déroulement qui nous a conduit à la levée d’une part de l’immunité parlementaire du député Agbéyomé Kodjo, et d’autre part à l’octroi de l’autorisation en vue de l’engagement de poursuites judiciaires et pénales contre lui. Nous tenons au nom du gouvernement remercier la représentation nationale".

Appel à la résistance

La Réaction du camp d’Agbéyomé ne s’est pas faite attendre. L’archevêque émérite de Lomé, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, l’un de ses soutiens principaux, appelle à une mobilisation générale pour empêcher les autorités togolaises d’arrêter le député et ancien président de l’Assemblée nationale.

"En tout cas, c’est sur mon cadavre qu’ils marcheront pour arrêter notre nouveau président Agbéyomé Kodjo. Je suis dans sa maison".

Mgr Philippe Fanoko Kpodzro reconnaît tout de même que ses précédents appels à la mobilisation n’ont pas eu un écho favorable mais appelle cette fois-ci à une résistance citoyenne.

"Comment devons-nous faire cette résistance? Nous n’avons pas les armes, on ne veut pas d’effusion de sang. Mais faites du bruit, sonnez les cloches des églises, des casseroles pour casser les oreilles à tous", a lancé l’archevêque émérite de Lomé.