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Togo: la CEDEAO plaide pour des élections législatives

Noël Tadégnon
1 août 2018

Le pays est secoué par une crise politique depuis près d'un an. Après des mois de négociations au point mort, les Chefs d’Etat ont adopté une série de recommandations dont la tenue d'élections législatives.

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Togo Protest #Faure Must Go
Image : Getty Images/AFP/P. U. Ekpei

"La réaction de l’opposition risque de ne pas être une réaction d’acceptation facile" ( Kag Sanoussi )

Les chefs d'Etat de la CEDEAO ont exhorté le gouvernement togolais à procéder à la révision intégrale du fichier électoral en vue de l'organisation, le 20 décembre 2018 des élections législatives.

Ils ont invité le gouvernement et les acteurs politiques togolais à œuvrer en vue de l’adoption des réformes constitutionnelles. Ils ont insisté sur le mode de scrutin à deux tours, la limitation à deux du mandat présidentielle. Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO. "Il a été décidé également que la commission va apporte un appui technique. Nous allons soutenir le processus. Il va y avoir un fichier électoral avec un recensement complet. Tout ce travail va se faire, nous pensons, dans le temps. La date qui a été arrêtée, parait une date qui va être tenue . Il y a un comité de suivi qui a été mis en place pour suivre toutes les décisions qui ont été prises par le sommet."

Risque de rejet des recommandations

La CEDEAO a aussi souhaité qu’il y ait des réformes par voie parlementaire ou au cas échéant par voie référendaire, ainsi que la possibilité pour les Togolais de la diaspora de voter dans leurs lieux de résidence lors des élections nationales. Mais rien n’a été dit sur la candidature de Faure Gnassingbe en 2020. Pour l'analyste de Kag Sanoussi de l’institut international de gestion des conflits "Il y a un premier élément qui frappe aux yeux, c'est la reconnaissance du vote de la diaspora." 

Cette demande fait partie des revendications de l’opposition. "La limitation des mandats s’y trouve également. Il n’empêche que la demande l'opposition du retour à la Constitution de 1992 n’y figure pas. Je pense que c'est un élément de crispation important sur lequel l’opposition était focalisée. Aujourd’hui, la réaction de l’opposition risque de ne pas être une réaction d’acceptation facile de ces décisions. La réalité de la situation au Togo, c'est lenon-confiance s’il y avait cette confiance, je pense que la participation d'un tel ne se poserait pas", ajoute l'analyste de Kag Sanoussi .
Pour l’heure, le pouvoir tout comme l’opposition n’a pas encore réagi aux conclusions de ce sommet de la CEDEAO. À l'issue de ce sommet le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a été désigné président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).