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Tous démunis contre la crise

6 septembre 2011

La crise de la dette retrouve sa place en Une des journaux allemands ce mardi, avec un regain d'inquiétude autour de la situation de la Grèce. Les commentateurs constatent une nouvelle fois l'impuissance des gouvernants.

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Encore une semaine difficile pour les bourses mondialesImage : James Thew - Fotolia/DW

Pour Die Welt, il y a une différence majeure qui rend la crise actuelle plus inquiétante que celle de 2008 : il n'y a tout simplement pas de sauveur en vue. Il y a trois ans, c'est l'impressionnante mobilisation des responsables politiques, des banques centrales et des organisations internationales qui avait permis de calmer la crise de confiance.

Lagarde / IWF / IMF / Währungsfonds
Christine Lagarde craint l'effet des mesures de rigueur sur la croissance mondialeImage : AP

Aujourd'hui, la seule chose sur laquelle ces mêmes acteurs sont d'accord, c'est sur la dangerosité de la situation. Mais ils n'ont pas de solution à proposer.

Dans cette crise, presque tout le monde parle de réduire les dépenses, constate die tageszeitung, sauf le Fonds monétaire international, pourtant connu pour sa politique du serrage de ceinture. Sa nouvelle chef, l'ancienne ministre française des Finances, Christine Lagarde, considère certes qu'un endettement trop élevé est un problème, mais elle estime que les mesures de rigueur prises pour le combattre sont tout aussi problématiques. Pour la chef du FMI, il n'y a pas que les budgets qui doivent être assainis, il faut aussi soigner la croissance.

Koffer Geld Geldkoffer
Des millionnaires aux Etats-Unis, en France et en Allemagne ont appelé à des hausses d'impôtsImage : fotolia/Peter Atkins

Pour la taz, il y a une alternative simple à la rigueur : au lieu de réduire les dépenses, les Etats pourraient augmenter les recettes. De nombreux millionnaires l'ont même constaté et ont lancé cet appel : augmentez les impôts ! Mais visiblement, les hausses d'impôts restent un tabou non seulement pour les gouvernements, mais aussi pour le FMI.

Athènes n'arrive pas à reprendre le contrôle sur son endettement, et cela ne surprend pas grand monde, constate la Frankfurter Allgemeine Zeitung. C'est pourquoi des experts exigent depuis longtemps une restructuration de la dette grecque et/ou une sortie du pays de la zone euro. Mais pour le gouvernement allemand, les deux solutions sont exclues, car on craint l'effet domino. En ce sens, lorsque l'Allemagne menace Athènes en disant « La solidarité oui, mais seulement s'il y a solidité », ce n'est qu'une menace inoffensive, conclut le journal.

Auteur : Sébastien Martineau
Edition : Sandrine Blanchard