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Toute l'Europe attend...les Tchèques

Elisabeth Cadot/Fréjus Quenum27 octobre 2009

Signera, signera pas... l'Europe attend que le président tchéque, l'eurosceptique Vaclav Klaus appose enfin sa signature au bas du Traité de Lisbonne pour conclure le processus de ratification.

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Czech Republic's President Vaclav Klaus holds a statement at the Prague Castle in Prague of some 20 km east of Prague, Czech Republic, Friday, Oct. 9, 2009. Klaus said Czech Republic needs to negotiate an exemption to the EU's Lisbon Treaty that will protect the country from post-war property claims and safeguard sovereignty of the judiciary. (AP Photo/Petr David Josek
Le président tchèque Vaclav Klaus présente ses revendicationsImage : AP

En effet après le rapprochement opéré ces derniers jours entre la présidence suédoise de l'UE et Monsieur Klaus, un scénario de sortie de crise a été mis au point.La Cour constitutionnelle tchéque a repoussé au 3 novembre son verdict sur la constitutionnalité du traité. Néanmoins avec un peu de chance on peut espérer une entrée en vigueur du Traité pour le 1er janvier, et donc la fin du blocage pour l'Europe. C'est en tous cas le scénario qui se dessine. Mais attention, dans les affaires européennes, il y a toujours des rebondissements imprévus et donc gardons-nous d'aller trop vite.

Signaux positifs

C'est vrai qu'à la veille du sommet européen jeudi et vendredi, les signaux sont plutôt positifs. L'union européenne a semble-t- il trouvé un scénario pour contenter la derniére revendication du président tchèque Vaclav Klaus: les chefs d'état s'engageraient à donner aux Tchéques une dérogation comme celle dont bénéficient les Britanniques et les Polonais. Elle préciserait que les Allemands ne pourraient jamais revendiquer leur terres perdues aprés la guerre et qui sont actuellement en territoire tchèque. Une revendication à laquelle adhèrent d'après un sondage 60% des Tchéques. Reste que l'on est sur un terrain extrémement glissant: du coup la Slovaquie a fait savoir qu'elle voulait le même traitement que son voisin tchèque. Les Autrichiens et les Hongrois eux, sont plutôt contre... Bref, vous le voyez, soixante ans aprés, au coeur de l'Europe, les ressentiments, les craintes refont surface. Et c'est une boîte de Pandore à manier avec précaution...

Avancée possible

Si la Cour constitutionnelle tchèque donne son feu vert le 3 novembre prochain, la voie sera libre pour une ratification dans le courant du mois. Le Traité pourra alors entrer en vigueur au 1er janvier pour la présidence espagnole. Et d'ores et déjà la course aux postes est ouverte, notamment le poste convoité de président de l'union européenne. Le futur ministre des affaires étrangéres de l'UE , appelé Haut Représentant, pourra en tous cas s'appuyer sur un véritable service diplomatique . Un accord vient d'être signé à Luxembourg sur le "service d'Action extérieur" européen, c'est son nom. Ses compétences seront larges et des consulats européens uniques seront mis en place. En attendant le président de la Cour constitutionnelle tchèque a critiqué la dernière manoeuvre des sénateurs plaignants. Ils ont en effet présenté de nouveaux documents à la Cour l'obligeant à repousser sa décision: "il s'agit d'un obstacle à la justice. Nous savons que toute l'Europe attend".