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Triomphe nationaliste en Finlande

18 avril 2011

Avec près de 20% des voix, les nationalistes du parti des "Vrais Finalndais " deviennent la troisième force politique du pays. Ils seront consultés pour la formation du futur gouvernement. Une percée historique.

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Chairman Timo Soini of the True Finns speaks to supporters at the party's reception in Helsinki, Finland, Sunday April 17, 2011. Finnish voters dealt a blow Sunday to Europe's plans to rescue Portugal and other debt-ridden economies, ousting the pro-bailout government and giving a major boost to a euroskeptic nationalist party. (Foto:LEHTIKUVA, Martti Kainulainen/AP/dapd) FINLAND OUT NO SALES
Timoi Soini leader du parti des "Vrais Finlandais" à l'heure de la victoire. Il promet une "nouvelle ère".Image : dapd

C'est d'abord le succés d'un homme. Celui de Timo Soini, carrure d'armoire à glace, discours populiste et eurosceptique. Il est un leader charismatique et a su convaincre. Notamment la classe ouvrière qui a l'impression d'être délaissée par le parti social démocrate. Au lendemain de sa victoire, Timo Soini ne cache pas sa satisfaction:"Tout le monde doit respecter la volonté du peuple finlandais. Notre parti ne se situe pas sur l'aile droite, nous siégeons au Parlement entre les Sociaux démocrates et le parti du centre depuis des décennies, donc pas de souci. Mais vous avez vu ce qui est arrivé à la Finlande... les Finlandais se sont prononcés. C'est une avancée, une belle victoire. Elle doit être analysée honnêtement et je crois qu'une nouvelle ère a débuté en Finlande."

Eurosceptique et xénophobe

Parlament in Helsinki Finnland
Au Parlement finlandais, la donne a changé: les "Vrais Finlandais" ne veulent plus "payer pour Bruxelles".Image : Fotolia/Sammy

La nouvelle ère c'est d'abord un "non" clair et net à l'aide financière aux membre de l'UE en difficultés. Timo Soini vise le Portugal, qui après la Grèce et l'Irlande a recours au plan de sauvetage européen. Or en Finlande, démocratie modèle, c'est le Parlement qui décide sur les demandes de fonds de financement. Et la nouvelle assemblée pourrait donc retarder l'adoption du plan d'aide au Portugal. De quoi rendre les marchés financiers encore plus nerveux. Autre fonds de commerce de ce parti populiste qui a le vent en poupe: le discours anti-immigrés. Timo Soini évite tout propos raciste, il en laisse le soin à d'autres, les seconds couteaux de son parti. Les Roms ou les Somaliens, qui ne sont pas plus de 7000 dans un pays d'un peu plus de 5 millions d'habitants ont été , durant la campagne désignés comme boucs émissaires des Finlandais touchés par la crise. Des vieilles ficelles qui, on le voit,marchent toujours...

Auteur: Elisabeth Cadot
Edition: Sandrine Blanchard

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