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Tsunami, séisme, guerre russo-géorgienne et politique allemande

Konstanze von Kotze / let1 octobre 2009

La presse allemande fait évidemment sa Une sur le tsunami et les séismes en Asie du Sud-Est. Mais s'intéresse également à d'autres sujets tels que le rapport sur la guerre russo-géorgienne et l'avenir du SPD.

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Une rue principale inondée aux SamoaImage : AP

La Süddeutsche Zeitung commente ainsi le rapport commandé par l'Union européenne sur la brève guerre russo-géorgienne d'août 2008. Selon l'enquête, la Russie et la Géorgie portent chacune leur part de responsabilité dans le conflit. Mais les hostilités ont clairement été déclenchées par l'attaque de l'armée géorgienne contre l'Ossétie du Sud, région sécessionniste, dont Tbilissi voulait reprendre le contrôle. Rien d'étonnant à cela, selon le quotidien. En revanche, ce que l'on sait peut-être moins et que le rapport confirme, c'est que la Géorgie peut oublier pour très longtemps ses velléités d'adhésion à l'Otan et que les chances de voir l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud revenir dans son giron ne sont pas bonnes. Grâce aux milliards d'aides versées, le pays s'en sort économiquement mieux que la Russie ou l'Ossétie du Sud. Politiquement en revanche, Tbilissi a tout perdu.

Russischer Panzer auf dem Weg nach Südossetien
Une colonne de chars russes progresse vers l'Ossétie du Sud, province séparatiste géorgienneImage : AP

Die Welt critique l'affirmation du rapport selon laquelle cette guerre s'est terminée sans vainqueur. Il s'agit là vraisemblablement d'un souhait de la part des enquêteurs. En Russie, il ne fait aucun doute que les pragmatiques au pouvoir connaissaient à l'avance le succès de leur expédition punitive lancée en Géorgie, une offensive dont les effets intimidants vont au-delà du seul Caucase. Et pour cela ils n'ont pas eu besoin d'un rapport de la Commission européenne.

Die Tageszeitung s'intéresse elle à Sigmar Gabriel, le très probable futur dirigeant du parti social-démocrate allemand. Celui qui est aussi encore pour quelques semaines ministre de l'Environnement représente à la fois une chance et un risque, selon le quotidien. La tâche qui l'attend est de taille : il va devoir à la fois ouvrir la sociale-démocratie à la gauche radicale, dérider son parti et le rassembler. Sigmar Gabriel n'a pas toujours eu bonne presse et pourtant il a prouvé à maintes reprises qu'il était discipliné, tenace et bon orateur. Ses réseaux lui permettent de tisser des liens à droite comme à gauche. Espérons qu'il en sortira quelque chose.

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Le prochain chef du SPD, Sigmar Gabriel (milieu), entouré de Frank-Walter-Steinmeier et Andrea Nahles, future secrétaire généraleImage : picture-alliance/ dpa

Attention au rapprochement SPD / Die Linke, prévient la Rheinische Post. Pour le journal, l'unique chance du parti social-démocrate est de se recentrer sur ses anciens objectifs de justice sociale et de pragmatisme économique, tout en modifiant le cadre. Pour cela il lui faut un programme crédible et des personnalités fortes. Or, pour le moment, le SPD ne dispose ni de l'un ni des autres.