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Tunisie : Jebali démissionne

Camille Lafrance20 février 2013

Le chef du gouvernement tunisien Hamadi Jebali a démissionné, comme il s'y était engagé en cas d'échec des négociations en vue de la constitution d'un nouveau gouvernement. La Tunisie peine à sortir du blocage politique.

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L'ex Premier ministre Hamadi Jebali
L'ex Premier ministre Hamadi JebaliImage : Reuters

Hamadi Jebali a tenu sa promesse pour restaurer « la confiance d'un peuple déçu par sa classe politique ». L'échec de son initiative ne signifie pas l'échec de la Tunisie ou de la révolution a-t-il tenu à préciser tout en demandant à ses ministres de redoubler d'efforts pour que l'Etat continue de fonctionner en plein blocage.

Le Premier ministre espérait lundi qu'un compromis sur une autre forme de gouvernement soit possible. Hier, mardi, il s'est à nouveau dit "convaincu qu'un gouvernement apolitique "est le meilleur moyen pour sortir le pays de « l'errance ».

L'opposition regrette Jebali Hamadi Jebali qui est resté ambigu sur un éventuel retour à son poste s'est dit prêt à rester au service du peuple à condition que le gouvernement se tienne à l'abri des tiraillements politiques. L'ex-Premier ministre réclame aussi une date claire pour les prochaines élections et la constitution. Un rebondissement espéré jusque dans l'opposition. Selim Ben Abdelsalem, député du groupe democrate :

Le parti Ennahda a 15 jours pour proposer un nouveau Premier ministre
Le parti Ennahda proposera un nouveau Premier ministre sous 15 joursImage : AP

« Nous souhaiterions qu'il revienne avec cette intiative, mais c'est Ennahda qui bloque aujourd'hui pour protéger un butin électoral. Alors effectivement c'est à lui de prendre ses responsabilités et de faire primer l'intérêt national sur le particulier, effectivement Monsieur Jebali qui est un modéré d'Ennahda est plus acceptable qu'un dur du parti qui n'aurait pas le soutien de l'opposition »

Hamadi Jebali promet de ne pas se présenter au prochain scrutin, en cas de reprise de ses fonctions. Cette éventualité n'est pas exclue non plus par son parti. Ennahda, qui s'était pourtant sévèrement opposé à sa vision du remaniement. C'est désormais au parti islamiste de proposer un nouveau chef du gouvernement qui aura 15 jours pour présenter son cabinet. A l'assemblée d'approuver ou non ce choix. En cas de rejet, la nomination se fera en concertation entre le président et les principaux partis.