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Un "grexit" de plus en plus probable

Philippe Pognan7 juillet 2015

La zone euro attend de la Grèce des propositions de réformes "crédibles" pour éviter le scénario du pire au pays qui risque de dériver hors de la monnaie unique.

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Yanis Varoufakis tritt zurück (Symbolbild)
Iannis Varoufakis quitte le gouvernement, la Grèce quitte la zone euro?Image : picture alliance/dpa/J. Warnand

Ce mardi, c'est sans Iannis Varoufakis que les ministres des Finances se sont retrouvés à Bruxelles pour un nouveau sommet extraordinaire de la zone euro.

Le quotidien Die Welt plaide pour un grexit provisoire, une sortie temporaire de la zone euro : "Naturellement cette option n'est pas sans risque, parce qu'Athènes, en tant que membre de l'Union européenne, peut toujours par son veto, bloquer d'importantes décisions. Mais toute autre solution ne ferait que traîner en longueur le processus de dépôt de bilan, et donnerait un nouvel élan aux partis eurocritiques comme le parti espagnol Podemos ou les 'Vrais Finlandais'. Ce serait aussi une invitation pour certains à prendre modèle sur Athènes et à se fier à une prise en charge de leur dette par la communauté européenne. La culture du compromis et la solidarité des Européens ont des limites ! – Ils ne doivent pas s'auto-détruire ! " avertit Die Welt.

"La Grèce doit sortir de la zone euro ", estime aussi la Süddeutsche Zeitung : "Tout compromis, aussi bancal soit-il, coûterait moins cher aux contribuables - dans un premier temps. Mais à longue échéance, le non-respect des règles par Athènes aurait pour conséquence la désintégration de la zone euro et la dévaluation de l'euro comme monnaie. La véritable tragédie, c'est en Grèce qu'elle se joue – avec les retraités, les faibles, les malades. La chute du pays va provoquer une grande misère. L‘UE doit, par delà le conflit monétaire, trouver la force d'aider la Grèce, conclut la Süddeutsche.

Iannis Varoufakis n'est plus de la partie

BdT Symbolbild Griechenland
Un retraité s'appuie sur la porte d'une filiale de la Banque Nationale où il espère toucher une partie de sa retraiteImage : Reuters/Y. Behrakis

Plusieurs journaux reviennent sur le rôle joué par l'ex-ministre grec des Finances, jusqu'à sa démission hier lundi.

"Cet économiste marxiste a dilapidé le capital de confiance du gouvernement grec auprès des créanciers internationaux ", estime le quotidien de Fribourg Badische Zeitung : "Ses déclarations étaient confuses. Il pouvait éblouir, jouer au révolutionnaire d'inspiration latino-américaine, un macho "cool", qui voulait en découdre avec les bons vieux réseaux mafieux dans son pays. Mais il n'en a rien fait. Pourtant on aurait aimé croire qu'il le fasse. Enfin quelqu'un qui apporte de la couleur dans la grisaille de Bruxelles. Mais après la sortie de scène de Varoufakis la star de rock, il ne nous reste plus qu'à apprécier les messieurs sérieux à la Wolfgang Schäuble, son homologue allemand. Ils n'enthousiasment guère les foules, mais ils font du bon travail, sérieusement ! ", souligne l‘éditorialiste.

Brüssel, neuer griechischer Finanzminister Euclid Tsakalotos
Euclide Tsakalotos, le nouveau ministre grec des FinancesImage : Reuters/Y. Herman