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"Un jour noir pour la liberté d'expression"

DW8 janvier 2015

Après l'attaque terroriste qui a frappé l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, les réactions indignées se multiplient un peu partout dans le monde. Ce jeudi est une journée de deuil national en France.

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Plus de 500 personnes se sont réunies mercredi soir devant l'ambassade de France à BerlinImage : picture-alliance/dpa/B.v. Jutrczenka

"Un jour noir pour la liberté d'expression" - a déclaré l'organisation Amnesty International pour qualifier ce mercredi 7 janvier 2015. Douze morts, plusieurs blessés dont certains dans un état grave, le journal satirique français Charlie Hebdo a été victime mercredi matin d'une attaque terroriste.

"On a tué l'humanité"

Le président français François Hollande a qualifié de « lâche assassinat » cet attentat qui a provoqué une onde de choc dans tout le pays et ailleurs dans le monde. A Paris, plusieurs habitants de la capitale française se sont rassemblés tout au long de la journée, tout près des lieux de l'attaque, sur le boulevard Richard Lenoir. La plupart pour se recueillir et manifester leur soutien aux victimes et à leurs proches. Anne-Julie Martin a recueilli le témoignage de Kamel, un habitant du XXe arrondissement (ci-contre).

De l'eau au moulin de Pegida

Une publicité pour Pegida

Ailleurs dans le monde, les responsables et les chefs d'Etat ont multiplié les messages de soutien à la France et fustigé une atteinte à la liberté d'expression. La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite "bouleversée" par un attentat "abominable".

Parmi les voix entendues, il y a aussi celle du nouveau mouvement anti-immigration "Pegida". Sur sa page Facebook, ses responsables affirment que l'attaque meurtrière illustre l'incompatibilité des islamistes "avec la démocratie". Ci-dessous, l'avis de Klaus-Peter Sick. Il est historien au centre March Bloch et pour lui ce qui s'est passé hier à Paris va certainement attiser les craintes des islamophobes en Allemagne.

Beaucoup de réactions africaines

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a affirmé dans un communiqué que les auteurs de l'attentat "avaient trahi l'islam" et qu'ils avaient commis un "acte odieux que rien ne peut justifier". Au Mali, le gouvernement condamne fermement cette attaque contre la démocratie et la liberté. Bamako "réaffirme sa solidarité et son engagement résolu aux côtés de la France et de l'ensemble des nations démocrates qui luttent contre le terrorisme, pour la liberté et le respect des droits de l'Homme".

Ecoutez aussi l'interview du journaliste burkinabè Koffi Ametepe. Il travaille pour le Journal du Jeudi et connait bien Charlie Hebdo.

"Jamais on n'aurait pu imaginer une chose pareille"