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Un quota pour les réfugiés

Bernd Riegert et Gaelle Henry10 octobre 2014

Face aux crises en Ukraine, en Syrie et dans le nord de l'Afrique, les Européens cherchent à mieux répartir les réfugiés entre eux. Ils ont lancé cette semaine l'idée d'un quota pour faire face à l'afflux de migrants.

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Des enfants réfugiés à Trèves, dans l'ouest de l'Allemagne.
Des enfants réfugiés à Trèves, dans l'ouest de l'Allemagne.Image : picture-alliance/dpa/Birgit Reichert

L'Allemagne fait partie des cinq pays européens qui accueillent les trois quarts des réfugiés arrivant en Europe. Une inégalité qu'il faut corriger. Cecilia Malmström est la la commissaire européenne en charge des affaires intérieures :

"Tous les pays doivent assumer leurs responsabilités. Aujourd'hui, seulement la moitié des pays de l'Union européenne accueille des réfugiés. Mais il faudrait que chacun des 28 Etats membres accueille des réfugiés, ou qu'ils aident les pays les plus touchés par le problème."

La France, l'Allemagne et l'Italie ont proposé toute une série de mesures pour réduire le nombre de réfugiés et pour mieux les répartir entre les pays européens. Ces mesures ont fait l'objet d'un accord d'engagement entre les ministres de l'Union européenne. Encore faut-il les mettre en oeuvre sur le terrain. Car des règles existent déjà.

Une solution plus pertinente

Syrien Flüchtlinge auf dem Weg nach Deutschland 15.04.2014 Beirut
Le nombre de réfugiés dans le monde n'a jamais été aussi important depuis la Seconde Guerre mondiale.Image : Reuters

La Convention de Dublin prévoit que les réfugiés doivent restés dans le pays par lequel ils sont arrivés. Mais face au nombre croissant de réfugiés, instaurer des quotas pourrait être une solution plus pertinente. "Ce n'est aujourd'hui juridiquement pas prévu" explique le Ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maiziere. "Cela doit donc être envisagé de manière facultative et surtout limitée dans le temps. Nous devons nous entendre sur des quotas d'admission, en fonction par exemple, du nombre d'habitants. Et donc nous devrons nous assurer que les pays qui dépassent ces quotas seront déchargés et les pays qui sont en dessous du quota prendront en charge les réfugiés conformément à cet accord."

Moins de poids sur les pays du sud

La plupart des organisations internationales comme Amnesty International ou Pro Asyl sont pour l'instauration de quotas, une mesure qu'elles réclament depuis déjà plusieurs années. Elle permettrait d'alléger l'Italie du poids des nombreux réfugiés qui traversent la Méditerranée. D'autres pays comme la Grèce et la Bulgarie serait aussi soulagés. Car pour Andreas Anvelt, Ministre grec de l'Intérieur, on en demande trop aux pays du sud : "Regardez nos 30 000 km de frontière et nos 6000 îles et dites moi qui, au vu de la crise économique, pourrait mieux relever le défi. Personne. Et ça, l'Europe le sait, si elle est réaliste. La situation évolue et s'empire. Nous devons discuter avec les pays du sud et les soutenir". Les ministres européens comptent également collaborer avec les pays d'origine des migrants et réduire l'immigration illégale.