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UN VOTE ATTENDU

Christophe LASCOMBES17 décembre 2003
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Pour la Frankfurter Rundschau, il est clair que la médiatisation galopante du compromis enfin trouvé appelle le chancelier à tester l'adhésion de ses troupes à sa politique. Une vision un peu étroite des choses, critique le journal, car comme le vote de ce compromis est assuré à plus de 95 %, les critiques dans les deux camps auraient pu bénéficier de la chance de s'exprimer, offrant par là un vote presque honnête. Pour die Welt, la qualité du vote de vendredi déterminera la manière dont le chancelier fêtera Noël. Helmulth Kohl le savait déjà, rappelle le journal, les majorités chancelantes sonnent le début de la fin pour un gouvernement. Voilà pourquoi Gerhard Schröder veut sa propre majorité pour le vote de vendredi. Pour l'opposition, le suspense est plus grand : pour Merkel & Co, un chancelier dépourvu de sa propre majorité, voilà qui serait un beau cadeau de Noël et un véritable succès politique. La Frankfurter Allgemeine Zeitung enfonce le clou avec le titre « Pour le pays et pour le parti ! ». Et d'expliquer pourquoi certains députés Verts et sociaux-démocrates ont publiquement annoncé leurs divergences avec la ligne du parti. Le journal rappelle le courrier adressé par Franz Müntefering, grand général, aux troupes sociales-démocrates, un courrier minimisant les conséquences des concessions faites par Gerhard Schröder pour s'assurer le vote de l'opposition. Pour la Süddeutsche Zeitung, la question est obsolète. Une telle majorité, ce serait bien, certes. Mais là n'est pas la question, explique le commentateur. Tout le monde sait que Roland Koch est un vizir voulant être calife à la place du calife. Tout le monde sait aussi qu'une minorité de députés Verts et sociaux-démocrates rejette le compromis élaboré. Aujourd'hui, ce qui compte, c'est que le gouvernement n'a pas besoin de bénéficier de sa propre majorité car CDU et FDP ont donné leur accord. Et puis le congrès du SPD, en novembre dernier, a accordé sa confiance au chancelier. Dans ce sens, le Bundestag, le SPD et même la majorité sont d'accord avec les lois qui seront votées vendredi. Ceci représente une majorité claire, même si Koch refuse de le comprendre et même si certains députés votent contre, conclut le journal.