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Un week-end endeuillé au Mali

Mahamadou Kane
13 juillet 2020

Les violences du vendredi au dimanche ont fait onze morts, selon un dernier bilan. Plusieurs leaders du Mouvement du 5 juin ont été arrêtés. L’imam Mahmoud Dicko appelle au calme.

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Mali Bamako Anti Regierungsproteste
Image : picture-alliance/AP Photo/B. Ahmed

La tentative d’enlèvement ce weekend de l’influent imam Mahmoud Dicko dans son domicile de Badalabougou, un quartier de Bamako, a donné lieu à de violents accrochages entre les forces de l’ordre et les jeunes manifestants.

De sources hospitalières, au moins 11 personnes y ont perdu la vie et au moins 124 autres blessées. Dimanche (12.07) , la levée du corps et la prière mortuaire à la mosquée ont été dirigées par l’imam Mahmoud Dicko en personne.

"Nous prions pour ces jeunes gens qui sont morts pour la patrie. Puisse Allah leur accorder une meilleure part dans le paradis", a prononcé Mahmoud Dicko.

Dissolution de la Cour constitutionnelle

Samedi (11.07) , le président de la République avait, dans un discours à la nation, abrogé le décret de nomination des membres de la Cour constitutionnelle qui sont à l’origine de la crise poste électorale en cours au Mali. Ce qui ne convainc pas Mamedy Dramé de l’association Waati Sera. Il tient pour seul responsable des violences, Ibrahim Boubacar Keita.

"Lui qui a accédé au pouvoir par le biais des religieux. Lui qui a à chaque fois commence par le nom de Dieu et termine par le nom de Dieu, accepte que les policiers, nous nous demandons même si ce sont des Maliens, viennent agresser des honnêtes citoyens qui ne sont là que pour réclamer leurs droits jusque dans leurs mosquées. C’est ce que nous n’avons pas compris", regrette Mamedy Dramé.

Des leaders du Mouvement arrêtés

Plusieurs ténors du M5-RFP comme Clément Dembélé, le président de la plateforme contre la corruption, l’imam Oumarou Diarra qui a dirigé les prières de vendredi lors des rassemblements ou encore Issa Kaou Djim, le bras droit de l’imam Dicko ont été arrêtés. Choguel Maiga et Mountaga Tall, deux opposants politiques et anciens ministres d’IBK ont été à leur tour interpellé. Mountaga Tall a finalement été libéré quelques heures plus tard.

"Nous tenons bons et ne changerons pas de cap" (Mountaga Tall)

"Oui nous avons été arrêté. Oui certains autres de nos camarades restent toujours en détention. Mais le plus important, c’est que nous tenons bon et ne changerons pas de cap", a déclaré Mountaga Tall.

Dans une déclaration dimanche soir, l’imam Mahmoud Dicko a appelé ses partisans au calme et à la retenue pour "préserver les biens de l’État".