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Une économie verte contre la crise

Jean-Michel Bos / Elisabeth Cadot24 juillet 2009

La réunion informelle des ministres européens de l'environnement qui se tient aujourd'hui à Åre est une étape importante avant la Conférence des Nations Unies qui aura lieu à Copenhague début décembre

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Logo de la Conférence de Copenhague
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Quels sont les thèmes mis en avant par la présidence suédoise de l'Union européenne au cours de cette réunion ?

Tout d'abord, il faut savoir que ces réunions dites informelles sont destinées à lancer des idées très concrètes qui doivent, si possible dans l'espace des six mois d'une présidence, se traduire par des lois européennes. Pour ce qui est des idées concrètes, il s'agit de lancer des projets qui vont concilier la croissance économique et un développement écologique durable. Par exemple, le dossier de la performance énergétique des bâtiment.

L'objectif de la Suède est de parvenir, d'ici décembre, à un texte qui traite des lois de constructions nationales, de l’inspection des chaudières ou des systèmes de climatisations et aussi de la manière dont les bâtiments publics doivent être un modèle. En Suède et dans le secteur du logement, l’usage des carburants fossiles a diminué de 90% depuis les années 70. C'est donc ce concept qui peut-être mis en place au niveau européen pour réduire la consommation d'énergie et aussi relancer en même temps l'activité économique du bâtiment.

Est-ce que cette réunion est une manière de se préparer à la Conférence de Copenhague en décembre ?

« C’est un camp d’entraînement avant la grande finale de Copenhague », a résumé le ministre suédois de l’environnement, Andreas Carlgren. Il faut bien comprendre aussi que derrière cette politique volontariste de la Suède en matière de lutte contre le réchauffement climatique, il y a une attitude très pragmatique.

Stockholm est persuadé, comme de nombreux autres pays européens d’ailleurs, que les technologies vertes sont une chance car elles permettront à l’économie européenne de se développer et de conserver une avance technologique sur d’autres puissances comme la Chine et l’Inde. Une manière en quelque sorte de traiter en même temps la crise climatique et la crise économique.

Le seul défaut finalement de cette politique c'est qu'elle peut être qualifiée d'égoïste car à part dans certains domaines, comme l'agriculture, ces technologies sont peu exportables dans les pays émergeants pour la simple raison qu'elles encore sont trop chères.