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"Brexit or not brexit", c'est la question!

Philippe Pognan23 février 2016

Les journaux allemands évoquent les discussions sur l'avenir de la Grande-Bretagne par rapport à l'Union européenne. Discussions qui sont aussi un sujet de dissensions au sein même du parti conservateur britannique.

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Brexit Symbolbild
Image : picture alliance/Klaus Ohlenschläger


"A quelques mois du référendum du 23 juin sur le maintien ou non de la Grande-Bretagne au sein de l'Union européenne, le débat a pris une tournure qui rend un "brexit",- une sortie du Royaume Uni de l'UE-, plus probable. C'est ce que constate Die Welt. Boris Johnson, maire de Londres et champion du populisme politique, est passé ce week-end dans le camp des partisans du brexit, donnant ainsi un atout de poids aux Eurosceptiques: un nom connu à travers tout le pays et une grande audience dans les médias. Bref, une icône pour tous ceux qui souhaitent échapper à la fidélité officiellement ordonnée par l'Union européenne à tous ses membres. Le charisme de Boris Johnson renforcera la conviction de ceux qui veulent déjà le brexit, mais entraînera surtout le gros réservoir des indécis à le suivre vers la porte de sortie de l'Union européenne ", croit le quotidien conservateur.

"Pour les adversaires britanniques de l'Union européenne, ce club est voué à l'échec, relève la taz, die tageszeitung. Un échec dû à la propre exigence d'une „union toujours plus resserrée“ avec l'objectif final d'une Europe politiquement unie. Une exigence totalitaire, disent-ils, et qui ne fonctionne pas, comme le prouvent la crise de l'Euro ou la crise des réfugiés; une exigence qui suscite même des réactions contraires, comme le renforcement du populisme d'extrême-droite. Les partisans de l'UE ne doivent pas partager cette vue des choses, remarque la taz- mais ils devraient en tous les cas ne pas l'ignorer. Le positionnement du maire de la métropole la plus globalisée d'Europe est certes aussi un défi au sein même du parti conservateur britannique. Mais en tant que déclaration politique, elle concerne toute l'Europe", souligne en conclusion le quotidien de gauche berlinois...

Großbritannien David Cameron über Referendum EU
Le Premier ministre britannique David Cameron a obtenu de Bruxelles un traitement de faveur pour son pays et veut convaincre ses compatriotes de rester au sein de l'UEImage : Reuters
London Bürgermeister
Boris Johnson, le maire de Londres dit : "Goodbye, Europe!"Image : Imago/i Images

Autre thème en Allemagne: la discussion sur la xénophobie

Ces derniers jours en Saxe, dans l'est de l'Allemagne, une série d' incidents xénophobes contre des migrants et réfugiés ont confirmé une tendance raciste au sein d'une frange de la population de cet Etat régional. Un phénomène qui préoccupe aussi les partis politiques et l'opinion publique…

Deutschland Geplantes Flüchtlingsheim in Flammen in Bautzen
Le 21 février, à Bautzen (Saxe), un futur foyer pour réfugiés a été détruit par un incendie criminelImage : picture-alliance/dpa/R. Löb


La Süddeutsche Zeitung rend en partie la CDU, -le parti conservateur de la chancelière-, responsable de cette xénophobie. Les chrétiens -démocrates sont depuis de longues années au pouvoir dans l'Etat régional de Saxe : "Le Ministre - Président Stanislaw Tillich, qui a déclaré que les auteurs d'actes xénophobes qui ont défrayé la chronique ces derniers jours n'étaient pas des "êtres humains", sait depuis des années que ce sont ses compatriotes saxons qui sont largement en tête des tristes statistiques sur les actes xénophobes commis en Allemagne, rappelle le quotidien de Munich. C'était déjà le cas à l'époque de la RDA, l'Allemagne de l'Est communiste. La Süddeutsche estime que la CDU de Tillich s'est trop longtemps tue et a feint d'ignorer le problème, allant même jusqu'à courtiser les électeurs à l'extrême-droite."

Deutschland Ministerpräsident in Dresden
Stanislaw Tillich, Ministre- président du Land (Etat régional) de Saxe veut prendre des mesures pour mieux lutter contre le racismeImage : picture-alliance/dpa/A. Burgi