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Vers un marriage de Fiat et Opel ?

Aude Gensbittel / Marie-Ange Pioerron5 mai 2009

La plupart des grands journaux allemands reviennent sur la visite hier à Berlin du patron de Fiat, Sergio Marchionne, pour discuter avec des responsables politiques d’une éventuelle reprise d’Opel.

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Image : dpa/picture-alliance

Bien que la marque allemande cherche désespérément un investisseur pour pouvoir se séparer de sa maison-mère, le constructeur automobile américain General Motors, l'idée d'un mariage avec le goupe italien ne plaît pas à tout le monde.


Fiat n'est certes pas le prince sur son cheval blanc dont rêve le personnel d'Opel, écrit die Welt, grand, fort et prêt à laisser l'entreprise tourner comme jusqu'à présent. Mais Fiat peut se vanter d'avoir un patron charismatique, une collection de modèles jeune et récente, et des voitures qui savent allier design et technique.


Fiat-Chef Sergio Marchionne
Le patron de Fiat, Sergio Marchionne, en visite à Berlin lundi.Image : AP

Opel aurait préféré une reprise par l'équipementier Magna, relève la Frankfurter Allgemeine Zeitung, mais à présent, les responsables de l'entreprise doivent sérieusement envisager les récentes avances faites par Fiat. Les tirades selon lesquelles un investisseur doit apporter plus de capital et plus de garanties devraient baisser de volume, estime le quotidien. Même si on a des réticences, cela ne se fait pas de mettre à la porte un investisseur potentiel.


Pour la Süddeutsche Zeitung, l'idée de Sergio Marchionne a quelque chose de fascinant et d'audacieux, créer à partir de Fiat, Chrysler et General Motors Europe un géant automobile comparable à Volkswagen ou Toyota. Mais son plan est trop ambitieux. Le manager italien veut rassembler trois entreprises plus ou moins en déroute, de trois pays aux cultures différentes et qui n'ont ni le capital suffisant ni la technologie nécessaire. Ce n'est pas pour rien, si toutes les trois connaissent des difficultés, écrit le quotidien.


Bildergalerie - Schweinegrippe, freies Format
Mesures de précaution contre la grippe dite porcine dans un hôpital de Mexico.Image : AP

La Tageszeitung revient de son côté sur l'épidémie de grippe dite porcine. Mais qu'arrive-t-il à l'Organisation Mondiale de la Santé? se demande le quotidien. Un peu plus d'un millier de personnes sont atteintes d'une maladie dont les dangers restent limités, 25 cas mortels ont été confirmés en l'espace de deux semaines. En réaction, l'OMS menace de déclencher son plus haut niveau d'alerte pandémique et appelle les gouvernements du monde entier à rester vigilants. Il reste à espérer que les gouvernements aient d'autres préoccupations, écrit la taz. La grippe classique, par exemple, qui fait 12 000 morts chaque année en Allemagne. Ou bien le paludisme, qui tue 5 000 personnes par jour en Afrique, en plus des 8 000 victimes quotidiennes du sida à travers le monde. Pour le journal, on oberve à l'OMS un comportement typique de bureaucrate : quand on ne trouve pas de solution adaptée aux problèmes réels, on cherche des problèmes adaptés aux solutions disponibles.