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Victoire de l’opposition en Géorgie

Aude Gensbittel4 octobre 2012

Suite aux élections législatives, le président Mikheïl Saakachvili va devoir cohabiter avec la formation politique appelée « Rêve géorgien » et menée par le milliardaire Bidzina Ivanichvili.

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Bidzina Ivanichvili
Bidzina IvanichviliImage : DW/A. Oganjanyan

Les Géorgiens s'aventurent en terre inconnue sur le plan politique, écrit die Tageszeitung. Après la victoire de l'opposition, le président doit gouverner avec un parlement qui peut dire « non ».

Pour qu'à la fois les Américains, les Européens et les Russes saluent une élection, il faut vraiment qu'elle ait été exceptionnelle, estime la Süddeutsche Zeitung. Contrairement à certaines prédictions pessimistes, aucun bâtiment officiel n'a été pris d'assaut et il n'y a pas eu non plus de brutale répression de manifestants. Le décompte des voix n'était même pas terminé que le président Saakachvili reconnaissait déjà la défaite de son parti. La Géorgie est en train de vivre un changement de gouvernement remarquable : à la fois pacifique, démocratique et équitable. Mais attention, le pays n'a pas encore trouvé sa stabilité pour autant.

Mikheïl Saakachvili a déclaré qu'il faciliterait la formation d'un nouveau gouvernement
Mikheïl Saakachvili a déclaré qu'il faciliterait la formation d'un nouveau gouvernementImage : dapd

La Frankfurter Allgemeine Zeitung souligne qu'aussi bien le président américain que le Premier ministre russe ont félicité Bidzina Ivanichvili pour sa victoire. En matière de politique extérieure, le futur chef du gouvernement géorgien devra faire preuve de talents d'équilibriste. Car en plus des intérêts radicalement opposés des Américains et des Russes, il y aussi ceux de l'Union européenne, qui souhaite utiliser la Géorgie comme pays de transit pour l'énergie venant de la Mer caspienne, en contournant la Russie.

Le Tagespiegel se penche de son côté sur les tensions entre la Turquie et la Syrie et titre : « Une guerre dont personne ne veut ». Après les tirs syriens meurtriers dans ville frontalière d'Akçakale et la réponse à l'artillerie d'Ankara, le risque augmente de voir la région sombrer dans une spirale de violence. Toutefois la Turquie ne veut pas attaquer la Syrie toute seule, elle a besoin du soutien de l'occident et du monde arabe. Les alliés occidentaux d'Ankara ont donc l'occasion d'exercer leur influence. Les alliés de la Syrie, comme la Russie et l'Iran, sont sur la défensive à cause de la mort de civils turcs au-delà des frontières syriennes : leur argument de vouloir lutter contre l'ingérence de puissances étrangères n'est plus crédible. L'occident devrait profiter de cette faiblesse et pousser Moscou à augmenter la pression sur Bassad al-Assad. Une pression qui diminuerait aussi le risque d'une guerre entre la Syrie et la Turquie.

Des manifestants pacifistes voulaient protester devant le parlement turc jeudi à Ankara
Des manifestants pacifistes voulaient protester devant le parlement turc jeudi à AnkaraImage : Reuters