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Vienne fait honte à l'Europe

Claire-Marie Kostmann12 septembre 2016

Les journaux allemands s'intéressent au sommet des pays du sud de l'Europe, qui s'est tenu à Athènes, mais aussi au report du second tour de l'élection présidentielle en Autriche à début décembre.

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Le journal Handelsblatt réclame la démission du ministre de l'Intérieur autrichien Wolfgang Sobotka
Le journal Handelsblatt réclame la démission du ministre de l'Intérieur autrichien Wolfgang SobotkaImage : picture-alliance/dpa/APA/H. Neubauer

"Une dangereuse opérette en Autriche", titre Handelsblatt. C'était déjà honteux pour une démocratie comme Vienne, au coeur de l'Europe, de ne pas avoir de président élu depuis le mois de mai. Mais le pire était encore à venir. Après un second tour invalidé pour cause d'irrégularités, le scrutin reporté au 2 octobre est lui-même reporté! La cause de ce rebondissement dans ce mauvais scénario: un adhésif déficient sur les bulletins de vote par correspondance. Et à trois semaines du scrutin, il n'était pas possible pour le gouvernement de faire réimprimer des bulletins. Ce fiasco administratif pourrait faire rire, sauf que personne à Vienne n'en endosse la responsabilité politique. La démission du ministre de l'Intérieur est pourtant nécessaire, assure le quotidien.

Les bulletins de vote par correspondance sont mis en cause
Les bulletins de vote par correspondance sont mis en causeImage : picture-alliance/dpa/G. Hochmuth

Le FPÖ se pose en victime

Ce report du scrutin risque d'être utilisé par le parti d'extrême-droite FPÖ, dont le candidat est arrivé deuxième lors du second tour de mai, s'inquiète die tageszeitung. Le parti aime se poser en victime - c'est sa stratégie. Et il va sans doute demander l'interdiction du vote par correspondance, or cette modalité est le plus souvent utilisée par des électeurs hermétiques aux discours extrêmistes.

Athènes et son "sommet du sud"

Matteo Renzi pour l'Italie, François Hollande pour la France ou encore António Costa pour le Portugal étaient réunis vendredi à Athènes, à l'invitation du Premier ministre grec. Alexis Tsipras a plaidé devant ses homologues pour une "nouvelle Europe", mais son gouvernement a répété qu'il ne fallait pas voir dans cette réunion un front contre les États du nord de l'Union europénne, note la Frankfurter Rundschau.

Ce sommet d'Athènes se veut "un apport positif pour la cohésion de l'UE et de l'Eurozone" selon Alexis Tsipras
Ce sommet d'Athènes se veut "un apport positif pour la cohésion de l'UE et de l'Eurozone" selon Alexis TsiprasImage : Reuters/A. Avramidis

S'il est connu que le dirigeant grec bataille contre l'austérité européenne, prônée notamment par Berlin, le "sommet du sud" a surtout une valeur symbolique, écrit die tageszeitung. Le mot "alliance" a été banni de tous les communiqués de presse. Et si Alexis Tsipras a l'oreille de Matteo Renzi et de François Hollande, ces derniers ne vont certainement pas remettre en cause leurs relations avec Berlin et Bruxelles, juste pour lui.