Violences au Kenya

Au total, ce sont au moins 20.000 personnes qui ont traversé la frontière entre le Kenya et l'Ethiopie pour échapper à ces violences tribales. Pour l'instant, ces déplacés ont été accueillis dans des familles éthiopiennes appartenant à la même ethnie. Le gouvernement d'Addis Abeba en collaboration avec le service humanitaire de l'Onu a commencé à faire acheminer l'aide d'urgence pour 15.000 personnes, une aide composée de bâches en plastique vers la zone afin de permettre à 3.000 personnes d'avoir un abri de fortune. Pour Kristin Knutson chargée de l'information au bureau d’OCHA à Addis Abeba, pour l'instant, il est difficile de connaître exact des déplacés :

" Ce que OCHA peut confirmer c'est que plusieurs milliers de personnes ont traversé la frontière et se sont retrouvées dans le sud de l'Ethiopie, près de la frontière avec leurs régions d'origine du Kenya. La plupart d'entre elles sont des enfants, des femmes et des personnes âgées. Ces personnes sont accueillies en majorité dans les familles hôtes du même clan qui est basé des deux côtés de la frontière."

Ce n'est pas la première fois que dans le Nord du Kenya, les clans Borena et Gabra s'affrontent à la machette et aux fusils de guerre. Fin janvier, à la suite de deux jours de violences armées dans la région frontalière de Moyale, au moins 18 personnes avaient été froidement assassinées. Les violences entre ces deux groupes sont très souvent liées au partage des terres de pâturage pour le bétail. La région a été durement frappée par la sécheresse. La catastrophe climatique a donc renforcé les tensions entre clans rivaux dans cette région de l'Afrique de l'Est.

Auteur : Bob Barry
Edition: Marie-Ange Pioerron