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Violents combats en Somalie

6 juillet 2010

Le cinquantenaire de l'indépendance en Somalie semble avoir déchainé une débauche de violence à Mogadiscio.

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Mogadiscio, mai 2010Image : AP
En cinq jours les affrontements entre miliciens islamistes et forces gouvernementales ont fait plus de 40 morts.

Ces très violents combats s'inscrivent dans la poursuite de l'offensive lancée en mai 2009 par les insurgés islamistes. Les shebbab et leurs alliés du Hezbul islam ont juré de renverser le gouvernement du président Sharif Cheikh Ahmed , un islamiste dit modéré élu en janvier 2009. Ce gouvernement en fait ne contrôle plus qu'une toute petite partie de Mogadiscio, il est soutenu à bout de bras par la communauté internationale et ne doit plus sa survie qu'à l'AMISOM, la force de l'Union africaine. Raison pour laquelle les islamistes tentent de s'emparer de positions à partir desquelles ils pourraient viser les bases de l'Amisom.

Cette force de l'Union africaine a été au centre d'une réunion de l'IGAD, à Addis Abeba. Cette organisation régionale qui regroupe six pays de l'Afrique de l'est promet de fournir 2 000 soldats. L'Amisom en compte actuellement 6 000, répartis à parts égales entre Burundais et Ougandais. La question est de savoir qui va se porter volontaire, parmi les six pays de l'IGAD, pour envoyer des troupes. Théoriquement, l'Ethiophie et le Kenya sont exclus par les statuts mêmes de l'organisation régionale, puisqu'ils sont tous deux frontaliers de la Somalie. L'Ouganda se dit prêt à envoyer plus de troupes, mais à une condition: que le mandat de l'AMISOM soit renforcé pour permettre une intervention beaucoup plus musclée contre les shebbab. Rien ne dit donc que les voeux de l'IGAD se concrétisent rapidement, dans tous les cas il faudra que la commission de l'Union africaine entérine ce plan.

Auteur: Marie-Ange Pioerron
Edition: Fréjus Quenum