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Vivre à Bochum : entre études et gardes de nuit

25 septembre 2010

Vieille ville ouvrière, Bochum ne remportera sans doute jamais de prix de beauté. Pourtant son programme culturel alléchant, sa Curry-Wurst et ses nombreux bars et boîtes de nuit lui confèrent un charme certain…

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Le "Bermudadreieck", rendez-vous de la "scène de Bochum
Le "Bermudadreieck", rendez-vous de la "scène de BochumImage : Lutz Leitmann / Stadt Bochum

En plein cœur de la ville, sur la Husemannplatz, une fontaine met en garde les étudiants paresseux : les professeurs de bronze se détournent avec effroi du candidat Job qui, lors de son examen, ne sait répondre à aucune de leurs questions, échoue et devient un pauvre gardien de nuit. Cette histoire connue sous le nom de « Jobsiade » se passe en 1800 mais aujourd’hui encore, les tuteurs ne manquent pas une occasion de la raconter à leurs étudiants fraîchement émoulus du secondaire, afin de leur montrer à quoi peut les mener un excès de fainéantise.

Disparu dans le Triangle des Bermudes

Une mise en garde qui vaut la peine, car une rumeur persistante veut que certains étudiants passent davantage de temps dans ce qu’on appelle ici le « Triangle des Bermudes » que sur les bancs de l’université. Ce quartier de bars et de restaurants est fréquenté chaque jour par des milliers de noctambules.

Chaque année, toute la Ruhr invite à la fête à l'occasion de l'Extraschicht.
Chaque année, toute la Ruhr invite à la fête à l'occasion de l'Extraschicht.Image : picture-alliance/dpa/dpaweb

C’est là, juste à côté de la Fontaine Engelbert, qu’on trouve la « Echte Dönninghaus », réputée dans toute la région pour sa fameuse Curry-Wurst (saucisse à la sauce curry). Les habitants de la ville, quant à eux, ne sortent pas trop dans ce quartier-ci et lui préfèrent la bière brassée quelques rues plus loin, à la brasserie « Fiege » dont les bouteilles fermées par une armature en métal sont reconnaissables entre toutes, ont à peu près le même goût mais coûtent moins cher.

Pour faire la fête, on peut se rendre au « Riff », à la « Zeche » ou au « Kulturzentrum Bahnhof Langendreer », hauts lieux de la scène alternative. Des expos, des concerts, du théâtre et même des feux d’artifices, voilà ce qu’on peut admirer en été lors de l’« Extraschicht », nuit culturelle organisée en coopération avec une vingtaine de villes de la Ruhr.

A propos d’économies

Découvrir l’ancienne Bochum, c’est possible grâce aux monuments de l’ère industrielle, mais aussi à quelques bâtiments historiques, même si c’est le style sans charme des années 1950 qui domine l’architecture de la ville. Bochum ne livre ses charmes qu’au deuxième coup d’œil : elle qui fut autrefois grise et sale s’est refait une beauté pour se commuer en oasis de verdure. Particulièrement appréciable : les loyers sont plutôt modérés et la vie est ici bon marché. Le « NRW-Semesterticket » permet aux étudiants d’utiliser gratuitement les transports en commun régionaux, non seulement pour visiter Bochum mais aussi pour découvrir tout le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie.

Vive le sport !

C’est vrai, côté foot, les résultats du VfL Bochum sont loin d’atteindre ceux des deux rivaux régionaux, la Borussia Dortmund et Schalke 04. Cependant, les vrais supporters ne manquent aucun match, tant le ballon rond est apprécié dans la Ruhr.

L'un des poumons verts de Bochum, le lac Kemnader.
L'un des poumons verts de Bochum, le lac Kemnader.Image : Stadt Bochum

Outre le football, on peut pratiquer différents sports à Bochum.

Aux portes de la ville se trouve le Kemnader See, un lac qui se prête à la baignade, à la voile ou tout simplement aux promenades dans la nature.

Les amateurs de vélo iront pédaler sur la longue piste cyclable du « RuhrtalRadweg » ou sur l’Erzbahnstraße.

Les alpinistes en herbe profiteront quant à eux de la houillère Konstantin, qui abrite «Neoliet », le plus grand centre de varappe de la Ruhr.

Auteur: Suzanne Cords

Edition: Naïma Guira