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Washington fait pression sur Berlin

Rémy Mallet
30 juillet 2019

L’Allemagne n'entend pas faire partie d’une coalition internationale de protection dans le détroit d’Ormuz, souhaitée par les Etats-Unis en pleine tension avec l'Iran. Un sujet beaucoup commenté dans la presse.

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Symbolbild: US Marine im Persischen Golf
Image : picture-alliance/U.S. Navy

"Une simple mission d'observation ne suffit pas", écrit la Tagesspiegel.  

L’Iran a, à plusieurs reprises, mis en garde contre la présence de troupes étrangères dans le détroit d’Ormuz en raison de de l’instabilité que cela pourrait entraîner. La Tagespiegel se désole de voir que les Européens semblent croire aveuglément en cette rhétorique. Et de conclure : "La région est déjà instable et la responsabilité incombe à l’Iran".

La Süddeutsche Zeitung de son côté parle de "fracture européenne" pour expliquer la situation, notamment la disposition affichée par Londres de jouer un rôle de premier plan au sein de l’opération "Sentinelle" dirigée par Washington. 

"Le nouveau gouvernement de Londres fait fi de ses alliés européens", indique le journal de Munich. 

Pour la Neue Osnabrücke Zeitung, si l’UE veut s’émanciper des Etats-Unis, une mission marine dans le Golfe constituerait une belle opportunité et l’Allemagne devrait y prendre part. 

La Frankfurter Allegemeine Zeitung note les intérêts en jeu dans le détroit d’Ormuz. 
"Les Iraniens tentent, d’un côté, de montrer leur force de frappe à leur porte en détournant les bateaux ou en les faisant couler. Ils savent très bien qu’Européens et Américains ne peuvent le tolérer tant cet endroit est stratégique sur le plan géostratégique", explique la Faz.

 

Johnson - Trump : couple des extrêmes 

 

C’est dans ce contexte que la Süddeutsche Zeitung s’est intéressée à l'état actuel des relations entre l'Europe et les Etats-Unis avec d’un côté Boris Johnson, nouvellement élu Premier ministre au Royaume-Uni, et Donald Trump, le locataire de la maison blanche. 

Le journal les compare à un carambolage monstre. Et de se demander : "Comment deux si grandes démocraties ont pu se laisser enrôler vers un tel extrémisme ?". 

Le manque de confiance, étant un obstacle sur le chemin du pouvoir, c’est donc leur côté narcissique qui séduit les électeurs, répond le quotidien de Munich. 

Mais "l’analyse seule ne suffira pas à mettre fin à ce cauchemar démocratique.  Il faut leur opposer le refus et répéter continuellement la vérité. Il ne faut pas s'habituer à la folie", écrit le journal pour conclure.