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Westerwelle affiche sa détermination

7 janvier 2011

Le vice-chancelier et chef des Libéraux allemands s'étale en Une des grands quotidiens : en chute libre dans les sondages, il a tenté de redorer son blason à l'occasion de la traditionnelle rencontre de l'Epiphanie.

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Le chef du FDP tient bonImage : dapd

Comme tous les ans, écrit Die Welt, le FDP a utilisé la rencontre de l'Epiphanie pour afficher son unité, une mise en scène essentiellement dirigée vers l'intérieur du parti. Comme on pouvait s'y attendre, les fantasmes régicides exprimés ces derniers temps par les petits barons se sont dégonflés comme des baudruches : à l'aube d'une année électorale d'importance et au moment où les sondages frisent la barre des 5%, les Libéraux ne peuvent pas se permettre ce genre de plaisanterie.

FDP Dreikönigstreffen Westerwelle
Tout est dans la gestiqueImage : dapd

« Il bouge encore », titre la tageszeitung sur une immense photo bleue où l'on distingue, en bas à gauche, un Westerwelle minuscule, les bras en l'air et une expression déterminée. Une posture qui ne convainc pas le journal : tout le monde sait que les Libéraux vont mal. Guido Westerwelle a conduit son parti dans une impasse. Mais surtout, il a commis une erreur inacceptable en ne comprenant pas que le rôle de ministre des Affaires étrangères requiert un minimum de tact et de retenue. Fort de son succès aux dernières législatives, il a mis les pieds dans le plat des débats de politique interne. Et réussi ce qu'aucun n'avait réussi avant lui : devenir un chef de la diplomatie impopulaire.

Selon la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le patron du FDP est en train de connaître le même sort que les entraîneurs de la Bundesliga. S'ils restent trop longtemps sans remporter de match, les grandes victoires du passé ne comptent plus. On met alors en doute leur méthode d'entraînement ou leur tactique et, à la fin, on affirme que l'entraîneur ne peut plus motiver son équipe. Dans la politique, il faut ajouter que les possibles successeurs sont dans les starting-blocs, au sein même du club. Lors du discours du secrétaire général du parti Lindner, souligne la FAZ, certains spectateurs ont été retenus par leurs voisins car ils manifestaient trop bruyamment leur enthousiasme.

Ex-BayernLB-Vorstand Gribkowsky verhaftet
Gerhard GribkowskyImage : picture alliance/dpa

Sur sa caricature, la Süddeutsche Zeitung nous montre Guido Westerwelle en patineur artistique, slalomant au milieu de scies aux allures d'ailerons de requins qui s'emploient à découper la glace autour de lui. Au loin, un jury représentant les membres du parti décerne ses notes : 5, 9, 6, 0... Le journal s'intéresse par ailleurs au « plus grand scandale de corruption en Allemagne » : un ancien dirigeant de la banque publique régionale BayernLB a empoché plus de 50 millions de dollars de commission dans la vente des droits commerciaux de la Formule 1. Pour la SZ, Gerhard Grobkowsky a fait preuve à la fois d'une audace et d'une bêtise incroyable pour avoir cru pouvoir s'en tirer. Mais il fait également un parfait bouc émissaire pour ceux qui siègent dans les conseils de surveillance et qui n'ont pas fait leur travail.

Auteur : Anne Le Touzé
Edition : Aude Gensbittel