1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

WikiLeaks et la diplomatie américaine

29 novembre 2010

Cinq grands titres de la presse mondiale ont divulgué une partie des 250.000 documents du département d'Etat que leur a communiqués le site WikiLeaks. Des révélations qui sèment le trouble dans le monde entier.

https://p.dw.com/p/QLAy
Image : picture-alliance/dpa

WikiLeaks, le site internet spécialisé dans les révélations politiques sulfureuses, a de nouveau frappé. Il a divulgué le contenu de 250 000 câbles diplomatiques américains à cinq grands titres de la presse mondiale dont le New York times, Der Spiegel pour l'Allemagne et Le Monde pour la France.

Inquiétude du monde arabe à l'égard de l'Iran

Les documents révèlent notamment la très grande inquiétude des pays arabes à l'égard du programme nucléaire iranien. La phrase du roi Abdallah d'Arabie Saoudite est aujourd‘hui sur toutes les lèvres : « il faut couper la tête du serpent » lit-on dans l'un des documents – le serpent étant l'Iran. Peter King, député républicain au Congrès américain est en colère :

Wikileaks Merkel
Selon un diplomate américain, Angela Merkel évite de prendre des risquesImage : picture-alliance/dpa

« WikiLeaks ébranle le gouvernement américain. Le site met en jeu la vie des Américains et de leurs Alliés. Il met également en danger la vie de ceux qui ne sont pas au prime abord nos amis, mais qui collaborent pourtant avec nous en arrière-plan. Cette publication équivaut à un attentat terroriste. »

Angela Merkel peu créative, Nicolas Sarkozy autoritaire

Les grands de ce monde en prennent pour leur grade dans les révélations de WikiLeaks. Le président français Nicolas Sarkozy par exemple est décrit comme susceptible et autoritaire. La chancelière Angela Merkel est critiquée pour son manque de créativité. Ruprecht Polenz dirige la commission des Affaires étrangères au Bundestag, la chambre basse du parlement allemand. Lui aussi dénonce les publications du site internet :

« Je crois que les effets seront considérables. Les partenaires des Etats-Unis partent du principe que les dossiers, qui sont traités entre Alliés, sont tenus secrets, que l'on peut parler ouvertement de questions stratégiques. Et là, évidemment, de gros doutes ont fait surface. Les Américains devront les dissiper rapidement. Ils risquent sinon de ne plus avoir la confiance de leurs Alliés, qui sont susceptibles de ne plus leur parler ouvertement. »

Le site WikiLeaks de son côté affirme avoir voulu souligner la contradiction entre la position américaine et ce qui se dit derrière les portes closes. A discuter…

Auteur : Carine Debrabandère, Silke Hasselmann
Edition : Marie-Ange Pioerron