Meet...Boureima Salouka

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail à la DW Akademie?

Je travaille maintenant depuis quatre ans pour la DW Akademie au Burkina. Et la tâche la plus exaltante de ma mission est sans doute le rôle d’accompagnement et de conseils que je mène auprès de nos partenaires locaux. Il faut arriver à créer avec le partenaire les conditions favorables à des échanges féconds, s’écouter mutuellement. Dans le développement des médias savoir entretenir et faire évoluer le partenariat est essentiel et passionnant. Et cette proximité au quotidien avec les partenaires me rend enthousiaste. Elle permet de trouver des solutions innovantes et consensuelles.

Pourquoi les activités proposées au sein du projet d'appui aux médias burkinabè sont-elles importantes?

Au Burkina Faso, la DW Akademie mène de nombreuses actions axées essentiellement autour du renforcement des capacités professionnelles des journalistes et des médias, la promotion et la défense de la liberté de la presse et d’expression des citoyens, de l’appui aux radios communautaires etc. L’ensemble de ces actions concourre fortement à améliorer la contribution des médias à la démocratisation du Burkina. Même si le Burkina est présenté en Afrique comme un bel exemple de lutte pour la démocratie et la liberté, la situation sociale, économique et politique du pays reste encore très fragile. Et aider les médias à anticiper et à désamorcer les situations conflictuelles, comme le fait la DW Akademie à travers son programme dédié au journalisme sensible aux conflits, est essentiel. Il en est de même pour les actions que la DW Akademie mènent en faveur des jeunes et des femmes en milieu rural pour qu’ils aient accès à l'information par le biais des radios communautaires. Ces activités contribuent à impulser des changements positifs au sein de la société burkinabè.

Pourquoi la DW Akademie a-t-elle choisi de travailler avec des radios communautaires en milieu rural?

Au Burkina Faso, la plupart des médias sont des médias commerciaux et se concentrent dans la capitale. Dans les provinces et dans les villages il n’y a généralement que la radio qui soit le média le plus accessible à la majorité des populations. Ces radios communautaires jouent un très grand rôle. Mais elles ont des moyens humains et organisationnels très limités. Ce constat a guidé le choix de la DW Akademie de travailler avec quatre radios communautaires à travers le pays. Et la DW Akademie ne s’est pas trompée. Grâce à son intervention, on constate déjà les changements positifs opérés au sein de ces stations en terme de qualité des contenus produits et de la participation citoyenne à la gestion des affaires publiques.