L'or, un trésor qui coûte cher aux Grecs

Cela fait huit ans que la Grèce est en crise... Huit ans que le pays est en cure d'austérité forcée pour répondre aux exigences de ses créanciers internationaux. C'est le prix que paient les Grecs pour le "sauvetage" de leur pays lors de la crise financière de 2010.

Parmi les conditions nécessaires au redressement, il y a aussi les investissements étrangers. L'un d'eux est l'exploitation des réserves de 400 tonnes d'or, dans le nord du pays, par la société minière canadienne Eldorado Gold.

Les habitants de la région protestent contre le projet d'exploitation de l'or à Skouries

L’investisseur attend son autorisation pour lancer la mine de Skouries, mais elle a déjà asséché les cours d'eau et rasé la forêt située au-dessus de ce qui deviendra un puit à ciel ouvert, à une profondeur de 900 mètres sur 600m de diamètre. 

Contrairement aux autres mines à Stratoni et Olympiada, où l’extraction est souterraine, à Skouries 3000 tonnes de poussière chargées en métaux lourds, seront propulsées par heure dans l’air au-dessus des villages. Les habitants de la région sont vent debout contre ce projet. Un reportage de Thomas Jacobi, notre correspondant en Grèce...

Et si la société canadienne Eldorado Gold obtient son autorisation d'exploitation, les terres aurifères enrichies seront ensuite envoyées en Chine pour traitement. Quoi qu'il arrive, la Grèce n’en tire donc aucun bénéfice, mais seulement la destruction de son environnement...  

++++++++++++++++++++++++

Le BAMF dans la tourmente

En Allemagne, les projecteurs sont de nouveau braqués sur l'Office fédéral pour les migrations et les réfugiés (BAMF)... La justice allemande a lancé en avril une enquête sur des soupçons de corruption contre la directrice du bureau de Brême, dans le nord du pays.

En toile de fond, un nombre anormalement élevé de demandes d'asile validées dans cette antenne locale de l'office, qui est chargé de statuer sur le sort des réfugiés et migrants nouvellement arrivés en Allemagne.

L'affaire est la suite d'une longue série pour le BAMF. Il a fait, dans le passé, l'objet de nombreuses critiques pour sa gestion chaotique lors de l'afflux de réfugiés dans le pays, en particulier lors de la vague d'arrivées de 2015.