TIC et accès à l'information : comment concilier régulation et droit d'informer

Imaginez un paysan dans son village isolé aux confins du Sénégal. Il reçoit régulièrement des informations sur les lieux de commercialisation de sa production agricole. Son activité prospère et cela change sa vie. De même qu'un citoyen dans n'importe quel pays africain qui réussit à obtenir un service civil sans se trouver dans l'obligation de se rendre dans la capitale. Il gagne du temps et peut rationnaliser son énergie. L'information et sa circulation rendue rapide par les technologies de l'information et de la communication (TIC) permet la participation citoyenne à la vie publique.

Le dur principe de la régulation

Des blocages volontaires ou involontaires continuent d'empêcher une bonne partie de la société d'avoir accès à l'information. Pourtant, la levée des barrières en tant que corollaire du monde libéral se révèle parfois nocive avec la propagation des Fake News, les fausses nouvelles, ce qui fait penser au contrôle. Sachant que l'idée de contrôle peut donner lieu à l'abus, la dictature ayant horreur de l'ouverture. D'où la complexité du sujet, un sujet d'actualité au menu cette année du Global Media Forum (Forum mondial des médias) organisé par la Deutsche Welle.

Autour de Fréjus Quenum, trois participants africains à cet événement :
- Romain Abilé Houehou, Coordonnateur du Réseau des consommateurs africains des TIC (RéCATIC)

- Abdelkerim Yacoub Koundougoumi, activiste tchadien, militant des droits de l'homme et responsable de la section Afrique centrale de l'Ong "Internet sans frontières"

- et Dominique Aliziou, Directeur de Publication de l'hebdomadaire togolais "Chronique de la semaine"