Un peu de répit pour Merkel / Le génocide rwandais et son écho au Brésil

La semaine dernière, on ne donnait pas cher du gouvernement d'Angela Merkel.

Horst Seehofer, le ministre de l'Intérieur, a désavoué publiquement la chancelière après le refus de cette dernière de valider son "masterplan" sur l'immigration, un plan en 63 points qui vise à réformer la politique d'asile de l'Allemagne. 

C'est le 63ème point qui est source de discorde entre la CDU de Merkel et la CSU bavaroise : le refoulement, dès la frontière allemande, de demandeurs d'asile entrés dans un autre pays de l'Union européenne. 

Angela Merkel refuse que l'Allemagne fasse cavalier seul et plaide pour une solution concertée avec ses partenaires européens. Horst Seehofer aussi, préfèrerait que l'UE prenne les choses en main.

Angela Merkel à la recherche de solutions bilatérales avec les Européens. Ici avec Emmanuel Macron, reçu mardi 19 juin à Meseberg.

Mais il ne croit pas que les 27 réussiront à s'accorder lors de leur prochain sommet, prévu à la fin du mois.

Ces derniers jours, le ton est redescendu d'un cran et les partenaires conservateurs se sont donné 14 jours de répit.

Mais c'est à la fois l'avenir politique d'Angela Merkel et celui de l'Union européenne qui sont en danger, selon la politologue Sabine von Oppeln, de l'Université libre de Berlin. 

Elle revient tout d'abord sur les tensions entre le ministre de l'Intérieur et la chancelière.

Le sommet européen est prévu les 28 juin et 29 juin. Si les pays membres ne trouvent pas de solution concrète à la gestion des arrivées, Horst Seehofer prévoit de prendre des mesures de refoulement à partir de début juillet.

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"Samedi détente" ou le génocide rwandais par la danse et le chant

La 7ème édition du festival “Cena Brasil International” a proposé à Rio de Janeiro des spectacles de plusieurs pays, dont deux œuvres de la chorégraphe, chanteuse et danseuse rwandaise Dorothée Munyaneza.

Née au Rwanda, Dorothée Munyaneza a vécu avec sa famille les heures les plus sombres de l'histoire de son pays lors du génocide de 1994. Elle vit aujourd’hui en France et a fondé sa propre compagnie, Kadidi, en 2013. 

Le spectacle "Samedi détente" fait allusion à une émission de radio populaire à Kigali, sa ville natale, qui diffusait principalement de la musique étrangère jusqu'à ce que commencent les tueries de masse qui ont fait environ 800.000 morts en moins de cent jours. Un reportage de notre correspondante au Brésil, Marie Naudascher.