Des décennies après les indépendances, de nombreux Etats en Afrique ne sont toujours pas libres dans leurs politiques publiques. Des économistes pensent qu'il faut avoir la souveraineté monétaire pour corriger ce problème. Mais pourquoi les progrès en ce sens sont-ils si lents en Afrique francophone ? Quelles sont les entraves ?
C'est un appel auquel on finit par s'habituer mais qui ne se traduit toujours pas dans les faits : que les Etats africains arrachent leur souveraineté monétaire. Mais de quoi s'agit-il ?
Alors que la pandémie de Covid-19 a entraîné un déchaînement spectaculaire de moyens financiers, surtout en Occident, pour éviter ou amoindrir les effets de la récession économique, la plupart des Etats africains sont condamnés encore une fois à la main tendue.
La renonciation des créanciers au service de la dette pour un an a peut-être permi, à peine, d'autoriser certaines dépenses mais cela n'est qu'une goutte d'eau comparé à l'océan de besoins existants. Des économistes estiment que si les Etats avaient leur souveraineté monétaire, ils pouraient être plus libres dans leurs décisions.
Mais qu'est-ce qui empêche cette fameuse souveraineté monétaire de voir le jour ? Quelles conditions les Etats devraient-ils remplir ? Fréjus Quenum en discute avec ses invités, dans l'émission "arbre à palabre" :
- Dr Chérif Salif Sy, Economiste sénégalais, ancien Conseiller à la présidence de la République, président du Forum du Tiers-Monde et du Forum mondial des alternatives créé par l'économiste Samir Amin,
- Aminata Traoré, ancienne ministre au Mali, leader altermondialiste, présidente du Forum pour un autre Mali
- et Jacques Berthelot, enseignant-chercheur en économie agricole à la retraite